Par “intégrité territoriale” Aliyev entend notamment le Haut-Karabagh. Tout comme Nikol Pashinyan. C’est pourquoi, dans son message du Nouvel An, le “Premier ministre du peuple” a parlé de 29 800 kilomètres carrés d’Arménie et a mentionné très superficiellement l’Artsakh, qui est soumis à un blocus.

Les messages de Nouvel An de Nikol Pashinyan et d’Ilham Aliyev étaient complémentaires. Ils partageaient le slogan : « Le Karabagh est l’Azerbaïdjan, point final ! », publie 7or.am. Ils ont tous deux indiqué clairement à leur public que le Karabagh était azéris, et que l’Arménie le reconnaissait.

« L’année dernière, dans mon message de Nouvel An au peuple azerbaïdjanais, j’ai exprimé ma confiance dans le fait que 2022 serait une année fructueuse pour notre pays. C’est précisément ce qui s’est passé. Nous avons atteint tous nos objectifs, et l’Azerbaïdjan est devenu encore plus fort. La victoire historique que nous avons remportée il y a deux ans sur le champ de bataille s’est également concrétisée sur le plan politique. En octobre dernier, l’Arménie a officiellement reconnu l’“intégrité territoriale” et la souveraineté de notre pays lors des réunions de Prague et de Sotchi. Je pense que nous avons maintenant toutes les conditions préalables pour signer un traité de paix avec l’Arménie, ce qui est possible sur la base des cinq principes bien connus proposés par l’Azerbaïdjan », a déclaré Aliyev, rapporte azernews.az.

« Par “intégrité territoriale”, Aliyev entend notamment le Haut-Karabagh. Tout comme Nikol Pashinyan. C’est pourquoi, dans son message du Nouvel An, le “Premier ministre du peuple” a parlé de 29 800 kilomètres carrés d’Arménie et a mentionné très superficiellement l’Artsakh, qui est soumis à un blocus », publie 7or.am.

« Plusieurs opérations militaires menées cette année ont une nouvelle fois prouvé la grande capacité de combat de notre armée. L’opération Farrukh, l’opération Revenge et les affrontements militaires le long de la frontière entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie en septembre de cette année nous ont apporté une nouvelle victoire éclatante. À la suite de ces affrontements frontaliers, l’Azerbaïdjan a pris pied dans de nombreuses positions stratégiquement avantageuses, a-t-il dit. Bien en avance sur le calendrier, le 26 août, nous avons libéré Latchine [ le nom azéri de Berdzor ] et repris les villages de Zabukh [le nom azéri d’Aghavo] et Sus dans le district de Latchine. Il s’agit là aussi d’une réalisation exceptionnelle. D’importants travaux de construction et de restauration sont en cours à Latchine. Je suis sûr qu’en 2023, nous assurons le retour des habitants de Latchine, les premiers anciens déplacés, sur leurs terres natales », a déclaré Aliyev, rapporte azernews.az.

« Cette année, nous avons encore renforcé notre puissance militaire. Ce domaine particulier a toujours fait l’objet d’une grande attention, et l’Azerbaïdjan a démontré sa puissance militaire lors de la deuxième guerre du Karabagh. Au cours des deux années écoulées depuis la guerre, nous avons renforcé notre potentiel militaire grâce à la mise en œuvre de réformes, à la création de nouvelles unités armées et à l’approvisionnement de notre armée en armes et équipements de pointe. En même temps, cette année, la vie a été restaurée dans le village d’Aghaly. Le premier projet est terminé et les originaires de Zangilan [ le nom azéri de Kovsakan ] sont retournés dans leur patrie. Il s’agit là d’un accomplissement historique puisque, en moins de deux ans après la guerre, en seulement un an et demi, nous avons assuré le retour des premiers anciens déplacés sur leur terre natale et créé d’excellentes conditions de vie pour eux. Cela démontre une fois de plus la force de notre État, notre fermeté et la dignité de notre nation. Cela montre que nos citoyens sont liés à leurs terres ancestrales. Comme le dit le proverbe, il n’y a pas d’endroit comme la maison. Même les jeunes, les enfants et les écoliers, qui n’ont jamais vu ces lieux, sont revenus à Aghaly avec beaucoup d’enthousiasme. Cela montre une fois de plus la dignité de notre nation. Cela montre que les personnes déplacées attendent avec impatience le jour du retour », a déclaré Aliyev, rapporte azernews.az.

Selon Vahid Hajiyev, le représentant particulier du président de l’Azerbaïdjan sur les questions de Zangilan [ parlant de Kovsakan arménien], 41 familles, soit 201 personnes, se sont installées dans le village d’Aghal dans la région de Zangilan en juin 2022, et un total de 1 357 Azerbaïdjanais ont exprimé leur désir de se réinstaller dans le village, selon azatutyun.am.

Le thème principal du message du Nouvel An de Pashinyan était que le Karabagh devait être cédé afin de conserver les 29 800 kilomètres carrés de l’Arménie. Il a fait référence à Yeghiché Tcharents et Hovhannès Toumanyan pour donner une “légitimité” à son plan perfide. Pour justifier sa propre trahison, il veut en faire ses complices. C’est-à-dire que le type humain corrompu de Pashinyan a aussi atteint Tcharents et Toumanyan, indique 7or.am.

« Pourquoi Nikol Pashinyan a-t-il mis en avant Yeghiché Tcharents et Hovhannès Toumanyan parmi les classiques arméniens pour 2023 ? », s’interroge le publiciste Karpis Pashoyan sur Facebook. Pourquoi ? Il pense que cette mise en avant était un message politique très simple. « Selon ce message, Nayiri est un mythe et un conte de fées, et dans ce mythe, avec Van, Bayazet, Mush, Kars, ainsi qu’Artsakh a également trouvé sa place comme un rêve », publie-t-il sur Facebook, selon mamul.am.

Rappelons que le poème Yerkir Nayiri est l’une des œuvres du célèbre écrivain arménien Tchharents, écrit en 1921-1924. Et qu’Une goutte de miel de Toumanyan traite allégoriquement des affrontements entre Arméniens et Tatars (le nom des Azéris encore au début du 20e siècle), en minimisant leur raison d’être.

« Hovhannès Toumanyan est l’un des symboles du dialogue arménotatar (azéris), après les sanglants affrontements arménotatars provoqués par le tsarisme. Toumanyan, il allait de village en village pour appeler à la réconciliation et à la coexistence », rappelle Karpis Pashoyan, selon mamul.am.

Le plan réel de Nikol Pashinyan n’est en aucun cas les « 29 800 kilomètres carrés de l’Arménie ». Son vrai plan est de sauver sa propre peau. Dans le passé, pour sauver cette même peau, il fallait crier : « L’Artsakh est l’Arménie, point final ! ». Maintenant, il faut crier : « 29 800 kilomètres carrés c’est l’Arménie, point final ! », ce qui signifie que l’Arménie est menacée – tout comme l’Artsakh après « Artsakh, c’est l’Arménie, point final ! », publie 7or.am.

Rappelons que Bakou avait été irrité par le commentaire du Premier ministre Nikol Pashinyan selon lequel « l’Artsakh est l’Arménie ». Le chef du département des relations étrangères du président azéris avait fermement à cette époque condamné cette déclaration, faite en août 2019 lors de rassemblement à Stepanakert, avait publié Zartonk Media sur Facebook le 9 août 2019.

Pashinyan s’était alors exprimé lors d’un rassemblement sur la place de la Renaissance de Stepanakert, avant les cérémonies d’ouverture des 7e Jeux panarméniens, qui se sont déroulés le lendemain dans la capitale de l’Artsakh et auxquels ont participé des milliers d’Arméniens du monde entier. Lors de son discours, M. Pashinyan a également déclaré que « seuls les Arméniens peuvent déterminer leur propre destin », faisant référence au potentiel de la nation arménienne en Arménie, en Artsakh et dans la diaspora, rapportait Zartonk Media sur Facebook.

Hikmet Hajiyev avait alors déclaré que « le Haut-Karabagh est l’Azerbaïdjan. C’est notre terre historique et inséparable », selon l’agence de presse azerbaïdjanaise turan.az. Il considère les propos de Pashinyan comme “provocateurs” et affirme qu’avec cette rhétorique, les dirigeants arméniens amènent la région au bord d’une “crise grave”. « Que personne ne doute que l’Azerbaïdjan rétablira son intégrité territoriale. La responsabilité des conséquences incombe à la partie arménienne », avait déclaré Hajiyev après les déclarations de Pashinyan.

C’est ainsi que Nikol Pashinyan a provoqué la guerre de 44 jours en stoppant le processus de négociation et en remettant en cause le principe d’autodétermination des Arméniens d’Artsakh, base des pourparlers.

« Pashinyan se positionne maintenant comme le leader et dit que 29 800 est sans doute la ligne rouge. Si cela est vrai, que fait le gouvernement de Pashinyan lorsque l’ennemi franchit cette ligne rouge de 150 kilomètres carrés ? Rien. Pashinyan accuse la Russie et l’OTSC. Cela signifie que si l’ennemi entre à Erevan, Pashinyan ne blâmera que la Russie, pas l’ennemi. L’Azerbaïdjan a bloqué le “corridor de Latchine” à la demande de la Turquie, mais Pashinyan n’a pas critiqué la Turquie. Au lieu de cela, il blâme les Russes, qui coopèrent avec ce pays sur cette question également. En somme, c’est plus qu’évident. Pashinyan doit être chassée, point final », publie 7or.am.

Source principale : 7or.am