Satisfaire les exigences de l’Azerbaïdjan qui demande la démission de Ruben Vardanyan créerait les conditions préalables à notre destruction, dit un expert azerbaïdjanologue, publie aravot.am.

La démission de Ruben Vardanyan, ministre d’État de la République d’Artsakh, était à l’ordre du jour de l’Azerbaïdjan depuis le premier jour, d’abord dans les médias, puis au niveau officiel, explique Garnik Davtyan, expert azerbaïdjanologue. Si nous considérons cette option possible, nous répondons à la demande de l’Azerbaïdjan, relève l’expert dans une conversation avec aravot.am.

Ruben Vardanyan est un leader fort en Artsakh, et l’Azerbaïdjan voit de manière agressive tout homme nominé ou élu qui n’obéissent pas à ses exigences, surtout à ce stade où l’occupation n’est pas complète. Comme la question de la démission de Ruben Vardanyan a atteint un niveau officiel après la fermeture du “corridor de Latchine”, nous devons considérer le fait que la partie azerbaïdjanaise ne veut pas du tout d’un appareil d’État en Artsakh, pense l’expert.

Selon l’expert, une grave crise humanitaire en Artsakh est en train de se produire, pouvant conduire à un génocide. Dans ce cas, la partie azerbaïdjanaise tentera politiquement d’énoncer ses exigences plus clairement et plus durement, et si elles sont satisfaites ou si une quelconque concession est faite, la liquidation de l’Artsakh, à la fois en tant qu’entité politique et en tant que territoire peuplé d’Arméniens, commencera.

Garnik Davtyan, a récemment déclaré que les concessions faites par l’Arménie à l’Azerbaïdjan après la guerre ont conduit à un problème ontologique actuel. Il a souligné que l’accord verbal, selon lequel les troupes devaient être retirées de leur position actuelle, était en réalité une erreur de jugement, car malgré cela, la guerre n’a pas pu être évitée et l’agression militaire de l’Azerbaïdjan s’est étendue au territoire souverain de l’Arménie. Il a déclaré que satisfaisant les souhaits de l’Azerbaïdjan, nous créons les conditions préalables à notre destruction. Cette déclaration souligne la préoccupation croissante des experts quant aux concessions qui ont été faites à l’Azerbaïdjan et à leur impact sur la situation actuelle en Arménie.

L’expert déclare que les rapports, selon lesquels Ruben Vardanyan est un représentant officiel de l’Artsakh non désiré pour les autorités arméniennes, sont logiques. Il a expliqué que depuis la nomination de M. Vardanyan, l’influence des autorités arméniennes sur l’Artsakh a considérablement diminué. Il a déclaré que cela n’est pas dans l’intérêt des autorités arméniennes, qui ont cédé aujourd’hui, d’avoir un leader en Artsakh qui ne les écoutera pas. Donc ils cherchent à mettre en place une option de réarrangement politique pour avoir la présence politique souhaitée en Artsakh, c’est-à-dire une personne choisie par eux qui mettra en œuvre les conditions de l’Azerbaïdjan. Il a souligné que cette approche est une forme d’utilisation du soft power qui, selon lui, conduira à la perte définitive de l’Artsakh.

Ruben Vardanian a récemment fait une déclaration sur la situation actuelle dans le Haut-Karabagh. Il a souligné que la réalité est que le Haut-Karabagh et sa population arménienne, encerclés et isolés par des ennemis, sont désormais menacés d’anéantissement total.

En ce sens, pour les Arméniens de l’Artsakh, accepter la condition de citoyenneté de l’Azerbaïdjan équivaut à un suicide, et toute la nation le sait. Bakou le sait aussi, malgré les fausses assurances de sécurité faites aux arméniennes. Le président azerbaïdjanais cherche à s’emparer de la moitié de l’Arménie, mais promet la prospérité aux Arméniens de l’Artsakh ? Les gens croient-ils vraiment cela ? Demandons encore une fois, où sont partis les Arméniens du Nakhitchévan, ils ne sont pas là. Pendant longtemps, il n’y avait pas d’écoles arméniennes, pas de prêtres. La même chose se produira au Karabagh, les Arméniens n’ont aucune raison d’en douter.

Source principele : aravot.am