Verelk est un programme d’entrepreneuriat pour les jeunes qui a été initié et mis en œuvre pour aider à lutter contre l’émigration de l’Artsakh et de Siounik. C’est un programme d’entrepreneuriat Verelk du bureau des jeunes du Bureau mondial de la FRA Dachnaktsoutioun, qui vise à garder les jeunes dans leur patrie en les aidant à y créer des microentreprises, contribue à l’effort visant à garder l’Artsakh et Siounik arméniens.

Le programme d’entrepreneuriat, Verelk, du bureau des jeunes du Bureau mondial de la FRA Dachnaktsoutioun, a pour but de garder la génération montante dans sa patrie en l’aidant à y créer des microentreprises. Verelk contribue à lutter contre l’émigration en Artsakh et au Siounik, publie france-armenie.fr.

Pour Arshak Mesrobian, responsable du bureau jeunesse du Bureau mondial de la FRA, il est crucial de renfor cer l’autosuffisance économique, notamment en Artsakhet au Siounik. « Le programme vise à fournir aux jeunes des connaissances, des savoir-faire et des fonds pour créer des entreprises et entreprendre dans leur pays, contribuant ainsi à la lutte contre l’émigration », explique-t-il. Arshak Mesrobian souligne que ce programme a déjà été couronné de succès, avec plusieurs exemples de micro-entreprises établies avec brio en Artsakh et qu’il prend forme au Siounik. À travers l’apport de ressources et de compétences pour les jeunes, Verelk vise à les soutenir dans leur volonté de contribuer au développement économique de leur pays et de réaliser leur potentiel professionnel, tout en restant dans leur patrie.

Après la guerre des 44 jours

L’idée est née juste après la guerre des 44 jours en Artsakh, lorsque le bureau de la jeunesse de la FRA s’est installé à Stépanakert pendant six mois. Ses membres ont commencé à établir des contacts avec la jeunesse locale pour discuter de ses préoccupations, notamment des problèmes militaires et de l’importance de rester sur leurs terres plutôt que de partir à l’étranger. « On a eu l’idée en décembre 2020 quand les jeunes de la FRA sont venus ici avec différentes délégations et qu’ils ont vu la situation en Artsakh : au-delà du risque et des dégâts immédiats, il y a le risque d’expatriation de la jeunesse du petit territoire de l’Artsakh », relate Tatev Pétrossian, coordinatrice du projet. « Il y a eu une forte prise de conscience de leur part qu’il fallait garder la jeunesse en Artsakh pour qu’elle reste arménienne et ramener ainsi un souffle de détermination. Verelk est l’une des quatre branches du programme. Les autres branches sont plus axées sur le développement social, l’humanitaire, l’activisme, les camps de jeunesse, ce que la FRA fait très bien depuis des décennies sur le territoire de l’Artsakh. Verelk est l’ajout le plus innovant pour la FRA et pour moi-même, car cela n’a jamais été fait en Artsakh et au Siounik auparavant », explique Tatev. Originaire de Nice, directrice de Revolve Consulting depuis trois ans et vivant en Arménie, elle dirige son cabinet de conseil pour tout ce qui concerne l’innovation et la stratégie alternative en Arménie. « Nous avons lancé le projet ensemble, avec le bureau de la jeunesse, mais aujourd’hui, j’en suis la coordinatrice », note-t-elle. Pour ce faire, le bureau de la jeunesse a mis en place un programme de formation avec des experts de différents domaines tels que la technologie de l’information, l’entrepreneuriat, la gestion, la macro-entreprise, l’agriculture moderne et innovante. Les jeunes ont été encouragés à développer leurs capacités pour rester connectés à l’Artsakh et y entrevoir leur avenir. Selon Tsoghig Ashekian, immigrée de Syrie en Armé- nie depuis 2013 et collaboratrice du bureau de la jeunesse du Bureau mondial de la FRA Dachnaktsoutioun, “les domaines étaient multiples. Ils avaient besoin de connaissances pour transformer leurs rêves en réalité et rester en Artsakh plutôt que de chercher à émigrer. ” Ainsi, au début, en janvier 2021, le bureau de la jeunesse de la FRA a développé un programme général, commencé en mars 2021, pour fournir une formation complète pour devenir un micro-entrepreneur uniquement en Artsakh. L’équipe s’est rendue dans les territoires avec un programme commercial – une première pour les jeunes de la FRA. Celui-ci comprenait trois phases principales : échange de connaissances, formation à la gestion et présentation des outils minimum nécessaires pour devenir un micro-entrepreneur, en travaillant en étroite collaboration avec deux entreprises, l’une offrant des conseils, Revolve Consulting, et l’autre fournissant des capitaux pour aider à lancer des projets, la Fondation Artsakh des États-Unis.

Verelk a débuté en Artsakh, avec 109 candidats de différentes régions telles qu’Askeran, Martouni, Martakert et Stépanakert. Les participants ont suivi une formation de trois mois, qui leur a permis d’acquérir de solides compétences. À la fin de la formation, les participants ont soumis leurs projets, et les meilleurs ont été sélectionnés pour le bootcamp, camp d’entraînement en affaires. Ce stage d’initiation était un programme plus strict, composé d’ateliers et de petites formations pour aider les entrepreneurs à améliorer leurs compétences. À la fin de ce stage, les projets gagnants passeront à la phase de suivi, qui accompagnera les entrepreneurs par des conseils appropriés et un investissement initial. “Les meilleurs projets qui ont été soumis sur papier sont passés à la deuxième étape, un stage d’initiation de cinq jours. Les jeunes ont ainsi eu l’occasion d’acquérir d’autres compétences entrepreneuriales. Ils ont pu interagir avec divers professionnels du monde des affaires. Le jury a sélectionné les meilleurs, ce qui a permis à une dizaine de participants de recevoir un soutien financier. Les entreprises vont de la fabrication de vêtements à la culture de framboises, en passant par la fabrication de bougies ”, explique Tatev Pétrosyan. Le gagnant du premier prix de Verelk Artsakh est le jeune Vahé Martirosyan (fondateur de Martirosyan’s Berries). Depuis des mois, son travail en culture de framboises avance bien et il a récolté sa première cueillette. Inna Bagiryan et Nariné Hovhannisyan, parmi les autres lauréats du Verelk Artsakh, ont officiellement lancé leur boutique en ligne, Buy4Artsakh, où l’on peut commander des boîtes remplies de trésors du pays : thé, fruits secs, objets d’art et d’artisanat, et bien d’autres choses encore, bien qu’il soit devenu difficile de les exporter depuis deux mois en raison du blocus. Autres gagnants du concours Verelk Artsakh : Karine Harutyunyan et Anna Zakaryan qui ont ouvert leur café étudiant à Stépanakert, près de l’université d’État d’Artsakh, qui connaît également des jours sombres sous le blocus. Verelk, contrairement à de nombreuses initiatives philanthropiques, ne veut pas se positionner comme un bienfaiteur. Pour symboliser son engagement à donner du pouvoir aux jeunes entrepreneurs qu’il soutient, Verelk ne facture pas de taux d’intérêt sur les prêts accordés aux candidats, et la Fondation Artsakh, le financeur, n’est pas une banque à proprement parler. Cette décision a été perçue comme un geste symbolique fort. Le premier remboursement ne sera effectué que lorsque les entrepreneurs commenceront à faire des bénéfices. De cette manière, Verelk encourage ces jeunes à développer leur activité de manière responsable, tout en leur apportant le soutien et les ressources dont ils ont besoin pour réussir. Une approche unique qu’ils ont très bien accueillie et qui a permis à Verelk de se démarquer des autres programmes philanthropiques d’entrepreneuriat.

Face à la situation géopolitique, le projet Verelk Siounik est né

Avec l’aggravation de la situation au Siounik, un programme similaire à celui de l’Artsakh est mis en place à Kapan, en Arménie. Il vient pour renforcer l’esprit de résistance parmi les Arméniens du Siounik, faire échec aux plans panturques et combattre les politiques défaitistes des autorités arméniennes. C’est la responsabilité de toute la jeunesse arménienne, mais surtout de la jeunesse arménienne du Siounik. Les jeunes de la FRA se sont rendus à Kapan pendant six mois pour mettre en place le programme et la première formation a été lancée en octobre 2021. Il est important de noter que sans le Siounik, sans cette crête géographique de l’Arménie, l’État arménien risque de s’effondrer complètement. Verelk Siounik, avec les missions de jeunes de la Diaspora à Kapan, les camps de jeunes, les confé- rences d’étudiants et les concours de recherche sur la question du Siounik sont quelques exemples du travail considérable qui a été réalisé par cette branche de la FRA et qui se poursuit aujourd’hui, pour soutenir cette région vitale. La phase II de l’initiative Verelk Siunik : le boot camp en entreprise Buy4Artsakh, la réalisation d’Inna Bagiryan et de Narine Hovhannisyan, 4e place de Verelk Artsakh.

La différence avec le programme en Artsakh réside dans le format de la formation qui a été raccourci au Siounik et ramené à cinq semaines afin d’être plus efficace. En outre, il n’y avait environ que 50 candidats, ce qui est inférieur au nombre de participants en Artsakh. Les trois entrepreneurs qui ont été choisis comme lauréats du concours Verelk Siounik sont : Viktor Khachatryan qui a remporté le premier prix, d’une valeur de 3 millions AMD (près de 7 000 €), pour son projet de création d’un gymnase dans la ville de Kapan, offrant des cours et des formations spé- ciales pour les femmes et les vétérans de guerre. Le deuxième prix, d’une valeur de 2 millions AMD (près de 4 500 €), a été attribué à Shant Tumanyan pour son concept de pharmacie à Kajaran avec livraison aux villages environnants. Gabriel Jeeg et Ani Beglaryan ont remporté le troisième prix, d’une valeur de 1,8 million AMD (près de 4 000 €), pour leur projet de création de la maison culturelle Jeeg, qui desservira Kapan, Kajaran et les villes et villages environnants du Siounik. Les lauréats bénéficient d’un soutien financier et d’un accompagnement permanent pendant la mise en œuvre de leurs projets.

Répression politique contre les jeunes de la FRA

Le programme Verelk est un exemple de l’engagement de la jeunesse arménienne dans la lutte pour la survie de l’Armé- nie et de la nation arménienne dans son ensemble. « L’Union des jeunes de la FRA est l’organisation politique de la jeunesse la plus vaste du peuple arménien. Elle s’efforce de faire face aux menaces par des actions dynamiques et met tout en œuvre pour réunir les conditions pour un État fort, démocratique et doté de valeurs nationales en dépit des conditions défavorables qui prévalent », explique Hovsep Der-Kévorkian, membre du Bureau mondial de la FRA Dachnaktsoutioun. « Comme on peut le comprendre, souligne-t-il, les Azéris et Nikol Pachinian, leur serviteur, s’inquiètent du travail considérable de notre jeunesse en Artsakh et au Siounik. Les Azéris nous menacent et nous traitent de «revanchards», tandis que Pachinian, en tant qu’homme de main, tente d’empêcher ce travail. La première étape de l’intimidation a été l’arrestation de Gor Matévosyan, membre du bureau de l’Union de la jeunesse de la FRA Arménie, celui même qui avait été transféré au Siounik pour y coordonner les activités des jeunes de la FRA. Dans une deuxième étape, il y a quelques mois, Pachinian faisait interdire l’entrée en Arménie de la jeune Suneh Abrahamian, membre de l’Union des jeunes de la FRA Garéguine Njdeh des Pays-Bas. Elle devait participer à un camp de jeunes de la FRA organisé à Kapan. Puis, dernièrement, en déclarant persona non grata Njteh Karakavorian, président de la FRA Nor Seround, le Premier ministre tente encore d’attaquer les jeunes de la FRA, la principale organisation de jeunesse qui lutte en Arménie, en Artsakh et en diaspora contre les Turcs et les Azéris ».

Source principale : france-armenie.fr