Les poursuites ont été engagées contre le général Grigory Khachaturov, selon le bureau du procureur général. Pashinyan est en train de miner le pays de l’intérieur, y compris l’armée. Cela revient à dire aux Azéris : « Le pays est à prendre ! »

La Cour anticorruption arménienne a rejeté la demande de l’enquêteur de placer en détention le général d’armée Grigori Khachaturov, ancien commandant du 3e corps d’armée, publie yerkir.am.

Précisons que Grigoriy Khachaturov était détenu depuis 20h00 hier. A noter qu’une procédure pénale a été ouverte à l’encontre de Grigoriy Khachaturov pour blanchiment de biens immobiliers à une échelle particulièrement importante, acquis de manière criminelle par abus de position officielle. Il a été inculpé et un enquêteur a présenté une demande de mesure de contrainte sous forme de détention.

Il convient de noter que, selon le bureau du procureur, l’objet de la transaction est le territoire d’une unité militaire inactive, lequel aurait été vendu à Grigoriy Khachaturov pendant le mandat de Seyran Ohanyan et enregistré au nom d’un tiers. 

« Cet événement a eu lieu il y a 14 ans et quelques jours, dans ce cas, le délai de prescription de l’affaire est de 15 ans », a déclaré l’avocat du général Khachaturov. Selon le bureau du procureur, Edgar Arshakyan, qui a acheté le terrain, est une personne liée à Grigoriy Khachaturov. « Le lien dans la mesure où ils ont une parenté, mais Grigoriy Khachaturov n’a rien à voir avec l’acquisition de cette propriété », a déclaré l’avocat, publie aysor.am.

L’avocat du général Khachaturov a noté que depuis hier, il n’y a eu aucune possibilité de donner à Khachaturov des médicaments, de la nourriture. L’avocat a contacté le bureau du Médiateur arménien.

Des personnalités publiques et politiques se sont rassemblées pour soutenir Khachaturov. « Le général Grigory Khachaturov est devenu la nouvelle cible de l’opération « L’Arménie n’avait pas d’armée ». La procédure y afférente a été artificiellement « formenté » lors de la dernière session du parlement», poste Tigran Abrahamyan, secrétaire de la faction parlementaire « J’ai de l’honneur » sur Facebook, selon aysor.am.

« Après la fameuse session de l’Assemblée nationale sur l’affaire de Seyran Ohanyan, ancien ministre de la Défense arménien,dit-il, j’ai constaté que la famille des généraux Khachaturovs ne semblait pas avoir été ciblée par hasard par les autorités. Tant Grigoriy que Yuri Khachaturov, son père ( ancien chef d’état-major général des forces armées arméniennes, ancien secrétaire général de l’OTSC – ndlr) après les événements bien connus de 2018 avaient une position civile claire concernant les outrages qui ont lieu dans le pays, la destruction de l’État et l’effondrement des forces armées, et ils en ont parlé publiquement. »

Avetik Ishkhanyan, président du Comité arménien d’Helsinki pour les droits de l’homme et intellectuel arménien, établit un parallèle flagrant, affirmant que l’on ne peut rien attendre d’autre de ses générations de bolcheviks : « Ce qui se passe aujourd’hui en Arménie n’est pas sans rappeler la terreur bolchevique des années 1920-30. En arrivant au pouvoir, les bolcheviks “progressistes”, essentiellement antinationaux et antipatriotiques de l’époque ont commencé à se venger des militaires fondateurs de l’État arménien. Les héros de Sardarapat : Daniel Bek-Pirumyan, Movses Silikyan et d’autres ont été fusillés et exilés, y compris mon grand-père Vahan Tcheraz, qui s’était battu pour sa patrie », poste-t-il sur sur Facebook, publie 7or.am.

Ce type de purge rappelle aussi un épisode pertinent de l’histoire, lorsque Staline , successeur des bolcheviks, décapité l’armée en lançant une campagne de répression contre le haut commandement militaire de l’URSS, ce qui a permis à l’attaque d’Hitler d’atteindre rapidement Moscou : l’armée était pratiquement sans commandement. Pashinyan est en train de miner le pays de l’intérieur, y compris l’armée. Cela revient à dire aux Azéris : « Le pays est à prendre ! « 

Cette cacocratie, une forme de « politique du pire », ne provoque pas encore de réaction révolutionnaire pour renverser ce système. L’ensemble de la population arménienne n’a pas encore pris conscience que ce gouvernement affaiblit le pays et risque de le perdre.

Source principale : aysor.am