Encore une fois, la question la plus importante dans la situation actuelle est l’indépendance de l’Artsakh, le droit du peuple à l’autodétermination, selon Ruben Vardanyan. « Nous avons pris notre décision il y a longtemps. Nous pouvons passer ce cap, nous pouvons surmonter toutes les difficultés si nous faisons ce travail important chaque jour, chaque heure, chaque minute. J’ai de bonnes raisons de dire que l’Artsakh restera arménien, l’Artsakh n’abandonnera pas ; d’un autre côté, je vois les maux qui existent en nous ; nous ne comprenons pas qu’en vivant notre vie quotidienne, nous ne changerons pas ce que nous devons changer. Nous devons tous nous rassembler autour de l’Artsakh, nous n’avons pas le droit de le perdre. Dans les années 88, les gens croyaient et étaient prêts à consacrer 24 heures par jour à la lutte pour l’Artsakh », a-t-il souligné, selon aysor.am.
« J’ai passé les six derniers mois en Artsakh et je peux vous assurer que c’est ainsi que pensent la plupart des habitants de l’Artsakh, ils ne voient pas d’autre solution pour eux que d’être indépendants. En même temps, nous avons un problème dans la mesure où les gens ont perdu la foi en eux-mêmes, la foi en la justice, en la direction et en l’avenir. S’il n’y a pas de foi, il est très difficile de se battre », déclare Ruben Vardanyan en ligne lors sa participation à la conférence « Impératif de la reconnaissance internationale de l’Artsakh » à Erevan, qui est consacrée au 35e anniversaire du mouvement Artsakh, publie yerkir.am.
Malgré les nombreux défis rencontrés au cours de ces années, les Arméniens ne changeront pas d’avis sur leur lutte pour l’indépendance et le droit de vivre selon leurs propres lois et traditions, dit-il et estime que cette lutte se poursuivra jusqu’à ce que l’Artsakh soit reconnu comme un État indépendant de l’Azerbaïdjan.
Or, selon M. Vardanian, l’Artsakh est confronté à de très graves changements. « Comme au début du mouvement en Artsakh en 1998, nous avons discuté non seulement de la question de l’indépendance de l’Artsakh, mais aussi de nos valeurs, de nos principes, de ce à quoi nous sommes prêts et de ce à quoi nous ne sommes pas prêts. Il s’est avéré que nous avons une Arménie indépendante, nous avons une diaspora ; nous avons 120 000 Arméniens de l’Artsakh qui veulent rejoindre l’Arménie, mais en même temps nous avons le problème que le premier pas que nous devons faire dans cette situation c’est de reprendre la question de l’indépendance et la voie de l’autodétermination de l’Artsakh. Je suis convaincu que nous ne pourrons surmonter ces difficultés que si nous faisons ce travail chaque jour, et c’est le travail le plus important pour nous. Les personnes qui sont sûres que c’est l’une des questions arméniennes les plus importantes. Je vois les maux parmi nous, et le premier ennemi, c’est nous, nous, qui ne comprenons pas qu’en vivant notre vie quotidienne, nous ne pourrons pas changer ce que nous devons changer. »
« D’un autre côté, nous avons un problème devant nous, les gens ont perdu confiance en eux-mêmes, en leurs dirigeants, en l’avenir. Nous devons sacrifier notre confort, comme ce fut le cas dans les années 88 quand nous ne discutions pas seulement de la question de l’indépendance de l’Artsakh, mais aussi de nos valeurs, de nos principes, de savoir qui sont les Arméniens, de savoir qui est prêt et à quoi. Ce sont des questions importantes, sans réponse desquelles il sera difficile d’avancer », a noté M. Vardanyan.
Ce dernier, interrogé sur les raisons de son limogeage, a répondu que la question s’adressait au président Arayik Harutyunyan et non à lui-même. Cependant, il a souligné que ses « lignes rouges rassembleuses » rejoignent celles du Président, à savoir que l’indépendance et l’autonomie de l’Artsakh sont inacceptables pour lui et le peuple. M. Vardanyan reste déterminé à contribuer à l’avenir de la région. Il a annoncé son installation en Artsakh bien avant d’occuper un poste gouvernemental et a travaillé sur divers projets dans différents domaines. Il est également impliqué dans un mouvement appelé « Front pour la sécurité et le développement de l’Artsakh », qui mobilise des centaines de milliers de personnes pour la mise en œuvre de divers projets, a-t-il déclaré à rtvi.com.
Au sujet de la possibilité d’un retour en politique, M. Vardanyan a répondu qu’il considérait son travail en Artsakh comme celui d’un citoyen et d’un soldat cherchant à sauver sa patrie. Il a souligné qu’il ne percevait pas son travail comme purement politique, mais plutôt comme une activité publique qui implique des responsabilités et des décisions difficiles dans une situation très difficile.
« La déclaration de Ruben Vardanyan de rester en Artsakh a été considérée par beaucoup comme un héroïsme exceptionnel. Cependant, selon journal Johovurd, les raisons de la décision de Vardanyan sont attribuées à d’autres causes : selon les rumeurs circulant en Artsakh, lors de sa nomination au poste de ministre d’État de l’Artsakh, Ruben Vardanyan aurait indirectement conclu un accord avec Nikol Pashinyan, Premier ministre arménien. Selon cet accord, il ne devait pas s’installer en Arménie, prendre part aux processus politiques ou postuler à un quelconque poste. C’est pour cette raison que l’ancien ministre d’État Ruben Vardanyan continue de vivre en Artsakh, même après avoir été démis de ses fonctions », écrit le journal, selon aysor.am.
M. Vardanyan reste un acteur clé de l’avenir de l’Artsakh, déterminé à poursuivre ses efforts pour sauvegarder la patrie et aider les personnes dans le besoin.
Source principale : aysor.am