En Arménie, le débat animé sur l’ordre du jour, c’est-à-dire la ligne de conduite, se poursuit. Tout le monde sait que la citation à comparaître est artificielle, mais c’est un agenda, et on en débat, explique Sevak Hakobyan, rédacteur en chef de Yerevan Today. « À présent que le grand public perçoit et réalise l’urgence sécuritaire, je suis sûr qu’il est distrait par cette nouvelle thèse, qui est aussi l’objet de l’envoi des flèches d’accusation du gouvernement vers l’autre camp », dit-il. « Au fond, chaque citoyen a sa propre perception de la guerre, de la défaite et de la 5e colonne. En particulier, pour moi et, j’en suis sûr, pour beaucoup, quels que soient les reproches de part et d’autre, il est évident que l’on sait qui n’a pas su négocier et qui a conduit à la guerre, qui a mené une guerre honteuse et qui a conduit à la capitulation, qui a signé, qui a été le seul dirigeant du pays à la fois pendant la guerre et avant et après celle-ci, et enfin qui est la colonne prête à l’intérieure du pays. Le 21 juin 2021, le mandat de ces escrocs a été prolongé, ils sont venus et ont dit : bon, ce qui a été, a été, maintenant revotez, allons vers une ère de paix : les effrayés, les trompés, les fatigués et les vaincus ont dit : rien à faire, on a 680 000 voix pour vous, allez construire cet avenir, on vient. »
Citant l’exemple de l’arrestation du général Grigoriy Khachaturov, Ruben Melikyan, ancien Défenseur des droits de l’homme d’Arménie déclare que « “Les eaux sont déjà montées” et s’emparant de tout ce qui existe dans le système judiciaire », publie yerkir.am. « L’exemple de Grigoriy Khachaturov est devant nous tous. Dans ces conditions, on peut dire que le système qui a résisté le plus longtemps n’a plus aucun signe d’indépendance. »
« Les avocats de Grigoriy Khachaturov se sont exprimés. Leur avis m’a toujours paru réservé, parce qu’il ne représente pas tout à fait un point de vue impartial sur le dossier. Mais cela n’est pas le cas, les avocats n’ont cité que des faits convaincants », écrit Avetik Ishkhanyan, président du Comité arménien d’Helsinki pour les droits de l’homme sur Facebook. « Ce qui s’est réellement passé est clair. Le Premier ministre traître a demandé à son esclave, la Procureur générale, de trouver quelque chose et lancer des poursuites, et l’esclave s’est pliée à la demande de son maître esclavagiste. Quant à savoir pourquoi le traître a décidé de poursuivre Grigory Khachaturov, je pense qu’il y a deux versions possibles. La première est la haine du traître pour les officiers méritants de l’armée arménienne, en particulier pour Khachaturov. La seconde consiste à répondre aux exigences de l’ennemi, c’est-à-dire à discréditer et à corrompre l’armée arménienne. Toutefois, le rôle le plus infâme est joué par ces femmes procureurs et juges esclaves, qui se considèrent comme des représentants de la loi et qui, à l’instar de leurs propriétaires d’esclaves, portent également le stigmate de “traître”», dit Avetik Ishkhanyan.
« Je suis sidéré, même après tout cela, je suis stupéfait par le haut niveau d’irresponsabilité de ce gouvernement, ils savent qu’ils ne peuvent rien faire mais donnent leur parole tout comme s’ils devaient leur donner un verre d’eau. En effet, depuis le début de l’ère de paix, nous avons vu l’ennemi avancer de 41 km² sans tirer un seul coup de feu, puis de 110 km² supplémentaires, ce qui a entraîné 224 pertes, des avancées positionnelles constantes, des pertes, des blessés et d’autres demandes. Ne sachant peut-être pas quoi dire, Nikol Pashinyan dit la paix, c’est du pareil au même, tandis qu’Aliyev dit que nous serons à Zangezur et au Karabagh pour toujours, et avance la thèse inventée de l’“Azerbaïdjan occidental”. Or, tout cela est également effrayant. Pourquoi avoir peur ? », publie Sevak Hakobyan.
Si Aliyev avait dit ses délires face à un autre gouvernement arménien, on aurait râlé, on aurait fait des caricatures et ça serait passé, mais il parle face à un gouvernement par lequel les exigences d’Aliyev se concrétisent. Mais mettons les choses au clair. Il est un fait que les souhaits et les demandes du gouvernement azéri ne deviennent pas une réalité grâce à certaines colonnes, mais uniquement sous ce gouvernement. Et même si cette thèse est réfutée, la place de ce gouvernement devrait être un autre gouvernement, national, et nous verrons si Aliyev obtient ce qu’il veut si facilement.
Le gouvernement arménien parle tous les jours de la paix, disant que l’Arménie n’a pas de revendications territoriales contre l’Azerbaïdjan, mais Aliyev dit : « J’ai des revendications territoriales. Si vous voulez la paix, reconnaissez l’Artsakh comme faisant partie de l’Azerbaïdjan et délimitez-le selon mes conditions ». Pashinyan, tu as dit : « Apportez la carte que vous acceptez, moi je la trace ». Le 9 novembre, tu as signé un document aux conditions d’Aliyev, en décembre, tu as mené des négociations à Moscou, Sotchi, Prague et Munich aux conditions d’Aliyev, tu as donné de nouveaux villages, tu as donné Vorotan, Chournoukh, tu as donné la route de Goris-Kapan et bien d’autres choses encore aux conditions d’Aliyev. Nous avons parlé de la raison pour laquelle tu as retiré les troupes de Syunik, il a dit qu’il n’y aurait pas de guerre. Alors que s’est-il passé et pourquoi menacent-ils ?
Aliyev dit que l’Arménie est l’Azerbaïdjan occidental, le Premier ministre arménien aux abonnés absents, c’est le ministère des Affaires étrangères qui répond. Il ajoute : « Aliyev, si vous dites cela, vous violez la « Déclaration des Nations unies sur les principes du droit international relatifs au bon voisinage et à la coopération entre les États » et les normes internationales ». Vous êtes sérieux, mais ce pauvre Pashinyan n’avait aucune idée du genre d’ordure qui sortait de l’Azerbaïdjan.
Quelle est cette norme internationale, où se trouvent ces normes, qui protège ces normes ? Il n’y a qu’un seul facteur – le facteur de puissance, ce facteur est utilisé par les États hostiles. Nous avons été forts pendant 30 ans, l’Azerbaïdjan n’avait pas émis un son. Aujourd’hui, c’est l’inverse, quelle est la colonne quand on ne fait rien ? Quand au pouvoir sont des anti-nationalistes, des apprentis de la Turquie, ses des agents,des déserteurs de l’armée, cela ne va-t-il pas se produire ? Le ministère d’Ararat Mirzoyan a écrit un texte larmoyant disant qu’Aliyev désire soumettre les Arméniens à un génocide. Nous le comprenons, mais que faites-vous qu’il ne puisse pas en faire autant ? Aliyev a longtemps voulu le faire, et quand il l’a pu, il l’a fait, à Bakou, à Soumgaït, à Kirovabad, parce qu’il y avait une autorité turque dans tous ces endroits. Il n’a pas pu le faire en Artsakh, parce qu’il y avait un gouvernement normal, mais il peut maintenant le faire à nouveau, parce que l’Artsakh et l’Arménie ont tous deux un gouvernement des Turcs.
M. Aliyev dit que le peuple azéri vit avec un sentiment de fierté. Ils ont raison, pendant 30 ans ils se sont sentis déprimés, ils n’ont pas pris de risques, maintenant Nikol Pashinyan leur a donné la victoire, ne sont-ils pas fiers ? Ils sont fiers d’eux-mêmes et de Pashinyan. Pourquoi Aliyev se vante-t-il ? Tout simplement parce qu’il a un partenaire comme Nikol Pashinyan en Arménie, un allié, un ami, que dire d’autre ? S’il s’agissait de quelqu’un d’autre, pourrait-il parler ainsi ? Lorsque nous sommes menacés de guerre tous les jours, réagissons-nous de façon véhémente ? Il a été dit à maintes reprises : » Tu devrais dire aux gens : désolé, j’ai échoué, j’ai essayé mais ça n’a pas marché, désolé ! Mais Pashinyan dit – non, je reste malgré tout sur place.
Il existe un facteur qui fera taire l’Azerbaïdjan : être fort, être victorieux, oublier la communauté internationale, la pitié, les lois, les règles. Oubliez tout cela. Permettez-moi de vous donner un exemple simple de notre vie. Seda Safaryan a violé la constitution, en tant que juge, car elle a exercé la profession d’avocate, alors que cela contredit la constitution, que cela contredit les normes internationales, ainsi de suite. Suren Papikyan a acheté une maison de plusieurs millions de dollars. Il y a un risque de corruption, mais le gouvernement dit que ce n’est pas grave, que tout va bien. Avec un témoignage de berger à moitié hésitant, ils jugent le général Khachaturov en disant : tout va pour le mieux, c’est nous les juges. Nous disons que vous faites quelque chose d’illégal, ils disent que nous sommes forts, on fait ce que l’on veut.
Soyez assurés qu’au moment où Nikol et Aliyev signeront ce traité de paix, c’est que l’Arménie aura satisfait à toutes les exigences de l’Azerbaïdjan. J’exclus presque l’hypothèse d’un État hostile qui refuserait toute exigence. Pashinyan répondra à toutes ces exigences. Et je ne comprends pas pourquoi ils ont appelé la négociation d’un traité de paix. Il s’agit d’un traité de soumission bien précisément.
En bref, vous avez voté au nom de « Il y a un avenir » mais ils menacent de transformer l’Arménie en “Azerbaïdjan occidental”. Dans l’Arménie d’aujourd’hui, la sécurité est la question la plus importante. L’éradication de la corruption, l’élimination de la pauvreté et un système judiciaire équitable ne sont possibles qu’à une seule condition : la sécurité. Aujourd’hui, l’Arménie n’a pas de sécurité et n’a pas de sécurité parce qu’elle a Nikol Pashinyan. La pauvreté, la corruption et d’autres problèmes pour la même raison. L’Arménie et le gouvernement Pashinyan sont incompatibles. L’existence de ce gouvernement menace l’État de l’Arménie.
Source principale : yerevan.today