Prétendu “Armeniangate” : la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie réagit contre les fake news. Suite à la publication d’une carte blanche, la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie publie un droit de réponse.

La traque azérie contre la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie se renforce de jour en jour, avec en ligne de mire le président de l’office, M. Kaspar Karampetian. À la demande d’Aliyev en 2018, ce dernier ce dernier a non seulement figuré sur la liste azérie d’Interpol, mais il est également entré dans l’arène médiatique européenne du fait de la plume d’auteurs d’articles douteux cherchant à créer des impressions scandaleusement fausses, dont les sources « presque crédibles » sont la « surprenante » presse azerbaïdjanaise. Cette affaire est parvenue au respectable journal belge Le Vif. Ainsi, Sébastien Boussois a publié le 17 mars un article dans Le Vif diffusant de fausses informations sur Kaspar Karampetian, président de l’EAFJD, et sur l’activité de l’EAFJD.

Utilisant le droit de réponse, l’EAFJD a envoyé un article à Le Vif, mettant en lumière la réalité, le 13 avril dernier. L’article a été publié dans Le Vif en français que nous présentons ici avec quelques explications supplémentaires.

Prétendu “Armeniangate” : la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie réagit contre les fake news

C’est avec stupéfaction que la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie (EAFJD selon l’acronyme anglais) et son président, M. Kaspar Karampetian, ont pris connaissance de l’article publié le 17 mars 2023 sur le site internet du VIF, intitulé « “ArménianGate” en vue ? L’Europe doit faire le ménage d’urgence dans ses groupes d’amitié » et relayé ensuite par divers médias.

Cet article, rédigé par un français, M. Sébastien Boussois, qui se présente avec le poids de l’autorité comme “docteur en sciences politiques et spécialiste du Moyen-Orient”, tresse les amalgames avec les contrevérités, portant gravement atteinte à l’honneur et à la réputation de la Fédération et de son président, M. Karampetian. En exerçant leur droit de réponse, la Fédération et M. Karampetian entendent dissiper les fake news véhiculées par cet article, sans pouvoir hélas être exhaustif.

L’EAFJD est une associations internationales sans but lucratif (AISBL) fondée en 2000 à Paris. Elle a installé un bureau à Bruxelles en 2002. M. Kaspar Karampetian en a été élu président en 2011. La Fédération porte la voix des souffrances de la diaspora arménienne. Au fil des années, l’EAFJD s’est imposée comme le principal interlocuteur dans l’Union européenne sur les questions arméniennes essentielles comme la reconnaissance du génocide de 1915, de la population arménienne du Haut-Karabagh/Artsakh en danger existentiel et le développement de liens sans cesse plus forts avec l’Europe.

L’EAFJD est enregistrée dans le registre de transparence du Parlement européen où elle publie toutes ses ressources utilisées dans ses activités. Comme tout un chacun peut le vérifier, aucune ne trouve son origine dans le commerce des diamants, contrairement à ce qu’affirme Boussois.
Il n’est pas plus vrai de prétendre que M. Karampetian y aurait fait fortune et s’en servirait pour financer la Fédération.

M. Kaspar Karampetian est profondément choqué par certains propos mensongers, diffamatoires ou totalement sortis de leur contexte, qui salissent son image et la cause arménienne à laquelle il se dévoue.
Boussois prétend ainsi que M. Karampetian serait un “millionnaire” de “binationalité luxembourgeoise et arménienne”. Selon Boussois, si « Karampetyan a choisi Bruxelles (…) ce n’est pas un hasard. Il est bien connu en Belgique pour ses affaires assez opaques dans le business du diamant, notamment pour son importation et la certification illégale de minerais des zones de conflit africaines vers l’Europe ». Prétendument à l’appui de ses dires, Boussois ajoute la citation suivante : « En Belgique, il a acheté des bijouteries. (…) Karampetian a créé un réseau étendu et sanglant de “commerce de diamants”. Petit souci : cette citation est tirée du site web azerbaïdjanais “news.az”, dont l’un des buts est de se faire le relai public de la politique étrangère de l’Azerbaïdjan, alors que ce dernier mène actuellement, une guerre d’agression particulièrement vicieuse en Arménie. Un “docteur” de l’Université française peut-il réellement considérer qu’une telle source est objectivement fiable et s’en faire la caution? Le reste de l’article est aussi fiable que ses sources, comme on peut le constater ci-dessous.

M. Karampetian a la double nationalité grecque et arménienne et n’est pas luxembourgeois. Il a été employé pendant près de 30 ans dans une société grecque dénommée « AGOPIAN » active dans le secteur de l’importation et la distribution des appareils photographiques. Ensuite, il a occupé le poste de chancelier de la prélature arménienne orthodoxe en Grèce. En 2007, M. Karampetian a pris sa retraite et a décidé de se consacrer entièrement à la cause arménienne. Il est alors devenu président de l’EAFJD dont les bureaux sont situés à Bruxelles, ce qui nécessite qu’il y vienne souvent.

M. Karampetian ne possède donc pas la nationalité d’un État souvent associé dans l’esprit du public à des montages fiscaux, n’a jamais travaillé de près ni de loin dans le secteur du diamant et est très loin d’être millionnaire. Doit-on également préciser que, si M. Karampetian a toujours milité pour la cause arménienne, il l’a toujours fait pacifiquement et n’a jamais soutenu la moindre organisation “terroriste”, comme le prétend pourtant Boussois, ajoutant l’insulte à l’injure ?

Le reste de l’article relève d’une thèse aux relents complotistes. Le titre « Certains parlent déjà de “Kaspargate” à venir en parlant de lobbying des contrebandiers du diamant auprès des institutions européennes » prêterait à rire s’il n’avait pas potentiellement des conséquences aussi tragiques pour des populations souffrant terriblement.

Sébastien Boussois tente ainsi d’amalgamer l’EAFJD et M. Karampetian à l’affaire “Qataà l’injurergate” et aux agissements dans ce cadre de Mme Eva Kaïli, ancienne vice-présidente du Parlement européen qui, pour rappel, est soupçonnée depuis décembre 2022 d’avoir intercédé moyennant rétribution en faveur du Qatar et du Maroc dans des décisions du Parlement européen. L’auteur laisse ainsi entendre que la déclaration d’un groupe de parlementaires européens condamnant la guerre menée par l’Azerbaïdjan à l’Arménie serait le résultat d’une opération de corruption de cette dernière.

Ces amalgames visent à décrédibiliser les quelques relais dont le peuple arménien, bien loin d’être puissant, dispose au sein de l’Europe. En réalité, le Parlement européen a déjà adopté plusieurs résolutions condamnant le comportement de l’Azerbaïdjan de manière tout à fait autonome et indépendante depuis 2021. À titre non exhaustif, l’on retiendra à cet égard la résolution urgente du 20 mai 2021 ((2021/2693(RSP)), votée avec une majorité en séance plénière, relative à la guerre déclenchée par l’Azerbaïdjan contre la population arménienne du Haut-Karabagh et le traitement horrible réservé aux prisonniers de guerre/captifs arméniens.

On remarquera par ailleurs que ni l’EAFJD ni M. Karampetian n’ont jamais payé de voyages à des parlementaires européens. Ainsi, par exemple, le déplacement du 21 février 2023 au 24 février 2023 s’est effectué aux frais des parlementaires eux-mêmes, marquant bien le désir de ceux-ci de reconnaître les souffrances toujours actuelles du peuple arménien.

Au vu de ce qui précède, l’EAFJD et M. Karampetian ne peuvent que déplorer le traitement réservé aux souffrances arméniennes par un auteur se prévalant pourtant du titre de “docteur en sciences politiques et spécialiste du Moyen-Orient”. Il est permis de se demander à qui peut profiter une telle accumulation d’amalgames et de contrevérités. La réponse est peut-être à chercher du côté des sources citées par M. Boussois.

L’EAFJD et M. Karampetian à titre personnel déposeront donc plainte avec constitution de partie civile entre les mains de la justice pénale, d’une part, pour que soit fassent justice des écrits de M. Boussois et, d’autre part, pour que toute la lumière soit faite sur leur origine, lit-on sur levif.be.

Notons, comme le publie yerkir.am, que le bureau européen de la Cause arménienne de la FRA Dachnaktsoutioun et tous les bureaux et commissions de la Cause arménienne de la FRA dans le monde représentent les intérêts de l’Arménie. Aliyev sait qu’il est fortement discrédité par l’adoption de résolutions proarméniennes et que celles-ci sont utilisées comme des cartes à jouer contre l’Azerbaïdjan lors des négociations avec les structures européennes.

La Fédération euro-arménienne pour la justice et la démocratie (EAFJD) est l’un des bureaux de la Cause arménienne de la FRA Dachnaktsoutioun dans le monde et œuvre en particulier pour la Cause arménienne, pour le droit à l’autodétermination du peuple arménien autochtone de l’Artsakh, pour la reconnaissance et la réparation du génocide arménien, pour le renforcement des liens entre la République d’Arménie et l’Artsakh et l’Union européenne. La EAFJD officiellement enregistrée auprès du Parlement européen. Il est basé à Bruxelles, la capitale belge. Le bureau a fêté son 20e anniversaire il y a quatre mois. Kaspar Karampetian est le président EAFJD et Heghine Evinyan en est le directeur exécutif.

Source principale : yerkir.am