À la veille du 108e anniversaire du Génocide arménien, l’organisation de jeunesse de la FRA Dachnaktsoutioun organise chaque année une marche aux flambeaux. Cette année, avec le slogan Une Patrie, une Cause, une Voie – combattre, la procession partit de la place de la République d’Erevan le 23 avril.
« La marche aux flambeaux est un engagement national », déclare Ruben Melkonyan, doyen de la faculté d’études orientales de l’université d’État d’Erevan. « J’ai moi-même participé et je participe à la procession aux flambeaux et je peux vous assurer qu’il est difficile de trouver une telle énergie, une telle arménité, un tel esprit national, une telle combinaison du passé et du présent dans n’importe quel autre événement. Par conséquent, participons tous à la procession aux flambeaux le 23 avril », dit-il.
Allons-nous nous taire maintenant, quand notre ennemi,
Son âme pleine d’impudence,
A ôté toute voix de justice de son cœur,
Nous a expulsés de notre Patrie,
Errants, persécutés, vers qui nous tourner ?
Allons-nous nous taire maintenant ?
La perte de l’Arménie est proche, que devons-nous faire ?
Allons-nous nous taire maintenant ?
Ces paroles de Raphaël Patkanian, écrites au 19e siècle, sont toujours d’actualité dans le contexte du blocus actuel du corridor de Latchine, qui aggrave la crise humanitaire dans le Haut-Karabagh, et de la détermination de l’Azerbaïdjan d’ajouter tous les obstacles à une circulation libre et sûre le long de ce corridor, contrairement à ce qui est prévu dans la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020.
Rappelons que le Génocide arménien représente l’ensemble des massacres de la population arménienne au cours de la Première Guerre mondiale dans l’Empire ottoman. Ces massacres ont été perpétrés par le gouvernement des Jeunes-turcs dans différentes parties de l’Empire ottoman. À partir de 1915, plusieurs États ont adopté des résolutions condamnant les massacres d’Arméniens, publie armeniatoday.news.
La première réaction internationale à ces événements date de 1915. Il s’agit d’une déclaration commune de la France, de la Russie et de la Grande-Bretagne du 24 mai 1915, qui qualifie les violences contre le peuple arménien de « crime contre l’humanité et la civilisation ». Les parties ont imputé ce crime au gouvernement turc.
L’Uruguay a été le premier État à reconnaître et à condamner officiellement le Génocide arménien. Cela s’est produit le 20 avril 1965.
Le 14 avril 1995, la Douma d’État russe a adopté une déclaration qui condamne le Génocide arménien et annonce que le 24 avril sera le jour de commémoration des victimes du Génocide arménien.
À l’initiative du représentant de la communauté arménienne de Chypre, Aram Kalajian, le parlement chypriote a officiellement reconnu le Génocide arménien en 1982.
La Grèce a reconnu le Génocide arménien le 25 avril 1996.
Le 23 avril de la même année, le Parlement canadien a adopté une résolution condamnant le Génocide arménien et le 13 juin 2002, le Sénat du Canada a adopté une résolution sur la reconnaissance du Génocide arménien.
Trente-trois villes italiennes ont reconnu le Génocide arménien. La première a eu lieu en 1997. La question de la reconnaissance du Génocide arménien a été débattue au Parlement italien le 3 avril 2000.
Le 3 avril 1997, l’Assemblée nationale du Liban a adopté une résolution reconnaissant le 24 avril comme la journée commémorative du Génocide arménien. La résolution appelle le peuple libanais à soutenir le peuple arménien ce jour-là. Le 12 mai 2000, le Parlement libanais a adopté une résolution condamnant le génocide arménien.
Le 17 avril 1997, le Parlement de Nouvelle-Galles, en Australie du Sud, a adopté une résolution condamnant le génocide arménien de 1915. Une résolution similaire a été adoptée par le Parlement d’Australie-Méridionale le 27 mars 2009.
La France a officiellement reconnu le Génocide arménien le 18 janvier 2001.
Source principale : arfd.am