L’échec des tentatives d’imposer à la population le mensonge selon lequel « après 2016, l’Artsakh a perdu même la possibilité théorique de ne pas faire partie de l’Azerbaïdjan », a été suivi d’un mensonge à la première personne selon lequel le chef de file du régime n’a pas négocié. En d’autres termes, Pashinyan a nié sa propre déclaration du 8 avril 2019 : « Je n’ai pas entamé les négociations du point où les a laissés Serge Sarkissian, mais de mon propre point de départ », publie Marina Mkrtchyan dans golosarmenii.am.
Nous en sommes maintenant au point où Pashinyan nie non seulement d’avoir “repris” les négociations “de son propre point de départ”, mais aussi le fait même des négociations. « Vous dites que je n’ai rien dit sur le document sur la base duquel j’ai négocié, et c’est vrai parce que je n’ai pas négocié, je n’ai pas eu le temps, et le document qui s’est retrouvé sur la table des négociations à l’été 2019 était un résumé des résultats des négociations précédentes », a déclaré M. Pashinyan.
Il est demandé au public politisé de croire qu’il n’a pas eu le temps de participer aux négociations au moment même où un document concret était déjà sur la table. Le public devrait croire qu’il n’a pas conduit les négociations à une impasse et qu’il n’a pas délié les mains d’Aliyev pour l’agression. Il n’a pas participé, il n’est pas impliqué, il ne fait que se promener ! Lors de la conférence de presse à Kapan (25 janvier 2020), il a menti en disant qu’il n’y avait pas de négociations, après quoi Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, comme vous le savez, a souligné le fait qu’il y avait un règlement progressif sur la table.
Pashinyan possède un trait unique pour un politicien : après chaque révélation d’un nouveau mensonge flagrant, il fait comme si de rien n’était et continue à mentir, bien que les propos qu’il a tenus à la tribune du Parlement au cours de cette saison politique s’apparentent davantage à des aveux.
« Tous ces gens qui étaient au courant, laissez-les écrire, dites-leur que vous ne comprenez pas, voici l’étape 1, voici l’étape 2, l’étape 3, l’étape 5. Ou rencontrons-nous, nous avons quelque chose à vous dire. Laissez-les vous le dire, mais ils ne vous l’ont pas dit, pourquoi pas ? Quelqu’un peut-il m’expliquer ? » a déclaré M. Pashinyan, reprochant aux anciens dirigeants de la République d’Arménie de ne pas lui avoir communiqué les détails du processus de négociation. Ces propos ont été tenus par un homme qui a annoncé avec arrogance, du haut de la plus haute tribune du pays : « Je négocie comme bon me semble » ! Et voilà qu’il s’avère soudain que les méchants ne l’ont pas aidé, qu’ils ne lui ont pas dit ce qu’il fallait faire, étape par étape ! Après son élection au poste de Premier ministre, Nikol Pashinyan a déclaré avec arrogance que Levon Ter-Petrossian ne lui avait rien dit de bien nouveau sur le processus de négociation lorsqu’il l’avait rencontré en personne.
« Après son élection au poste de Premier ministre, Ter-Petrossian a souhaité me rencontrer. Il m’a dit qu’il avait des informations très importantes. Nous nous sommes rencontrés au siège du gouvernement et nous avons discuté. Il m’a donné des informations sur le processus de négociation, mais je savais déjà tout ce qu’il m’avait donné, alors je lui ai dit qu’il ne m’avait rien dit de nouveau », a déclaré M. Pashinyan en 2019 lors d’une conversation avec des journalistes russes.
Notez qu’en 2019 il savait tout et qu’en 2023, du haut de la tribune du parlement, il reproche aux personnes bien informées de ne pas lui avoir expliqué la situation du processus de négociation étape par étape : étape 1, 2, 3… Dans un premier temps, Pashinyan lance : « Sur quoi dois-je négocier ? », puis il déclare : « Je n’ai pas négocié, je n’ai pas eu le temps ». Tout d’abord, Ter-Petrossian « ne m’a rien dit de bien nouveau », et maintenant le mensonge selon lequel les personnes bien informées « n’ont pas écrit, n’ont pas dit que vous ne compreniez pas ». Ce mensonge a été immédiatement réfuté par Vardan Oskanian, ancien ministre arménien des Affaires étrangères, qui a expliqué avoir tenté d’entrer en contact avec M. Pashinyan.
Jusqu’à la guerre de 44 jours, Nikol Pashinyan a ignoré toutes les instructions…
Hélas, avant la guerre de 44 jours, Pashinyan a ignoré toutes les indications selon lesquelles, par son ignorance, il conduisait les négociations à l’échec. Plusieurs fois, il lui a été dit que les négociations risquaient d’échouer à cause de la partie arménienne, ce qui donnerait à Aliyev la légitimité de résoudre la question par la voie militaire. Il n’a écouté personne, persuadé qu’une “révolution de velours, non violente, d’amour et d’harmonie” était la garantie la plus sûre de la sécurité de l’Arménie et de l’Artsakh.
Après la capitulation de 9 novembre 2020, il a tenté de se justifier en répétant le mensonge suivant : « Après la guerre d’avril 2016, l’Artsakh a perdu le statut théorique de partie de l’Azerbaïdjan. L’Artsakh a même perdu la possibilité théorique de ne pas faire partie de l’Azerbaïdjan ». Après avoir été traité de « traître », Pashinyan a compris qu’il était temps de « jouer les idiots ». Il a commencé à se plaindre de ceux qui ne lui disaient pas qu’il ne comprenait pas quelque chose, qui n’“écrivaient” pas, qui ne lui « disaient » pas ce qu’il fallait faire et dans quel ordre, qui ne repassaient pas ses lacets, qui n’attachaient pas son bavoir, qui ne le mettaient pas sur le pot, vous savez…
Le chef du régime pense que ce mensonge prendra racine au sein de la population, parce qu’une partie de la société le considère depuis longtemps comme un imbécile incapable de s’occuper des questions d’importance nationale. Les milieux ordinaires le justifient : le pauvre Nikol n’a rien pu faire face à des requins comme Aliyev, Erdogan et Poutine. Ils affirment que les puissants l’ont berné, et ainsi de suite. Pashinyan a trouvé dans ce discours populaire un bon paravent pour dissimuler une trahison délibérée et volontaire des intérêts nationaux !
Que lui reste-t-il à faire alors qu’il a été prouvé à maintes reprises que l’autodétermination de l’Artsakh était un résultat parfaitement réaliste et possible de négociations basées sur des compromis mutuels, comme cela a été mentionné par le troisième président Serge Sarkissian ! Sur les doigts de la même main, il a été prouvé à maintes reprises que si la prise de pouvoir anticonstitutionnelle n’avait pas eu lieu au printemps 2018, l’agression de 44 jours du tandem azerbaïdjano-turc contre la République d’Artsakh aurait été évitée. Aujourd’hui, alors que la nature à caractère contractualisé de l’agression, qui s’est traduite par la cession à l’Azerbaïdjan de 75% du territoire de la deuxième république arménienne, ne fait aucun doute, Pashinyan a décidé de jouer l’imbécile à qui l’on n’a pas dit rapidement quoi faire et comment le faire.
Il poursuit son chemin de trahison…
De cette manière astucieuse, le chef du régime cherche à gagner du temps afin de mener son plan criminel à sa conclusion logique en abandonnant l’Artsakh et une partie du territoire de l’Arménie souveraine.
Que Pashinyan agisse de connivence avec Aliyev et les dirigeants de l’Occident coalisé, qui mènent une politique visant à affaiblir l’influence de la Russie dans le Caucase du Sud, est visible à l’œil nu. L’heure de vérité a sonné, la trahison de Pashinyan est un fait qui est prouvé, entre autres, par ses déclarations sur sa volonté de reconnaître l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan, y compris l’Artsakh !
Cette déclaration a été précédée d’un autre aveu : M. Pashinyan a déclaré, depuis la tribune parlementaire, que seul un traître aurait pu donner l’ordre “Ne tirez pas !” contre les envahisseurs le 12 mai 2021 ! Je ne sais pas de qui il voulait parler exactement, mais M. Pashinyan lui-même s’est vanté, lors d’une réunion du gouvernement, que les envahisseurs ne tiraient pas, présentant ce fait comme son propre mérite. Cela s’est produit presque immédiatement après l’invasion du 12 mai, lorsqu’il y a eu des affrontements au corps à corps entre les positions de l’occupant et les positions arméniennes.
Le chef du régime est un personnage tordu et contradictoire, tous les principes clés de sa politique ont été réfutés et la nature traîtresse de ses actions a été démentie sur tous les fronts. Le paradoxe de la situation est qu’après avoir été démasqué, le chef du régime continue de trahir les intérêts nationaux, bien que l’heure de vérité soit passée depuis longtemps !
Source principale : golosarmenii.am