L’attaque est celle des régions de Tavush et d’Ararat, où se trouvent les “enclaves” revendiquées par l’Azerbaïdjan. Cette invasion s’appuie non seulement sur la promesse de Nikol Pashinyan, mais aussi sur sa signature de Grenade, qui reconnaît la souveraineté de l’Azerbaïdjan sur le territoire en question.

Dans un débat où la position dominante est que l’Azerbaïdjan n’a pas besoin de guerre, il faudra que j’apparaisse comme un adversaire, écrit le scientifique international Sergei Melkonyan.

Tout d’abord, je reconnais qu’Aliyev est au sommet de sa réussite. En 2020, certains disaient la même chose. Aujourd’hui, il a “établi un record” et la logique principale est la suivante : pourquoi s’arrêter si tout va bien ?

Quant au second argument selon lequel « il s’agit des frontières de l’Arménie », il n’est plus pertinent après septembre 2022. À cette date, l’armée azerbaïdjanaise a attaqué et conquis environ 220 km de territoire, ce qui n’a rien à voir avec le Haut-Karabagh. En ce sens, la ligne rouge a déjà été franchie.

Troisièmement, à propos de l’intervention de la Russie :
2020 – Un hélicoptère russe est abattu sur le territoire arménien.
2022 – Lors de l’attaque contre l’Arménie, les forces armées azéries attaquent les positions des forces russes en Arménie, qui quittent leurs positions.
2023 – Les forces armées azéries tuent plus de cinq soldats russes lors de l’attaque contre le Haut-Karabagh.
Par conséquent, nous ne disposons d’aucun indicateur de la volonté politique ou de la capacité militaire de la Russie à intervenir.

Quatrièmement, l’intervention de l’Iran est également limitée, d’abord géographiquement. Le “corridor du Zanguezour” comprend 3 routes, dont une seule longe la frontière arméno-iranienne, ce qui permet à Téhéran d’intervenir. Il sera difficile pour l’Iran “d’atteindre” les autres routes potentielles.

Cinquièmement, l’ouverture du “corridor” par la force ne conduira pas à une guerre régionale de grande ampleur. L’Azerbaïdjan devra simplement établir un contrôle opérationnel des communications, puis forcer l’Arménie à tenir ses promesses. Le facteur clé est l’opérabilité. Si l’Azerbaïdjan échoue, d’autres acteurs interviendront. Dans le cas contraire, le scénario “Artsakh” se réaliserait.

Il est vrai que la faible implication des alliés de l’Azerbaïdjan, en premier lieu Israël, réduit ses capacités opérationnelles, tandis que la crise économique a empêché la Turquie de mener des “opérations” sur le territoire de l’Iran et de la Syrie et d’apporter un soutien régulier à l’Azerbaïdjan.

Cependant, la direction la plus appropriée pour l’attaque est celle des régions de Tavush et d’Ararat, où se trouvent les “enclaves” revendiquées par l’Azerbaïdjan. Cette invasion s’appuie non seulement sur la promesse de Nikol Pashinyan, mais aussi sur sa signature de Grenade, qui reconnaît la souveraineté de l’Azerbaïdjan sur le territoire en question.

Source principale : hayaliq.com