La « Lutte sacrée » a également rallié d’anciens diplomates, d’anciens hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères qui avaient accumulé des décennies d’expérience dans le développement des relations extérieures.

Il y a environ trois mois, le mouvement « Tavouch pour la Patrie » a été créé à Tavouch. Le nom explique tout.
Très vite, ce mouvement a été appelé « Lutte sacrée », non pas parce que son chef était un ecclésiastique (en l’occurrence l’archevêque Bagrat Galstanyan, ancien chef du diocèse du Canada et actuel chef du diocèse de Tavouch), mais parce qu’il s’agissait d’une lutte, d’un mouvement visant à nettoyer et à purifier notre pays de la saleté qui s’y était accumulée et qui l’avait plongé dans un processus de destruction.

Un général avisé, lorsqu’il prépare une bataille, choisit le champ de bataille. Il force l’ennemi à se battre sur le champ de bataille de son choix.
La Lutte sacrée, sous la direction du Mgs Bagrat Galstanyan, a choisi son champ de bataille. Il s’agissait également d’un champ idéologique et moral, et pas seulement d’un débat et d’un conflit politiques.

Il y a plus de deux mois, le parlement arménien a tenu des sessions dont l’ordre du jour était le discours du gouvernement. C’est-à-dire que le gouvernement du parti Contrat civique devra rendre compte de ce qu’il a mis en œuvre à partir des programmes qu’il a présentés au cours de la période concernée.

L’opposition parlementaire (« Arménie » et « J’ai l’Honour ») est arrivée au pouvoir en combinant des faits, des preuves et des citations de programmes élaborés par le gouvernement lui-même. Par exemple, il a été rapporté que le parti au pouvoir avait promis le « Détachement pour le salut » et la « Désoccupation de l’Artsakh » dans ses promesses préélectorales sur l’Artsakh et qu’il avait inclus cela dans le plan du gouvernement, sur la base duquel il avait reçu les votes de confiance de l’Assemblée nationale. Mais en fin de compte, le chef du gouvernement a déclaré à Prague que l’Artsakh était reconnu comme faisant partie de l’Azerbaïdjan (nous en connaissons tous les conséquences). Et bien d’autres exemples encore.

En d’autres termes, cette session, l’Opposition a exposé avec des preuves évidentes les mensonges et les fraudes déjà évidents de ce gouvernement qui a conduit notre nation dans une catastrophe sans précédent (non pas que ce gouvernement brille par son intégrité, soit dit en passant. Nous nous souvenons tous bien de leurs réunions en 2018. Au cours de l’une d’entre elles, même le grand-père d’un héros martyr a été falsifié…).
Et quelle a été la réponse de l’exécutif ?

En termes de contenu, rien, absolument rien. Au lieu de cela, ils ont présenté des « anciens » avec des affirmations, « qu’avez-vous fait de votre temps ? », des remarques enfantines, des jeux de mots accompagnés de cris et de piaillements agaçants, des manipulations sans fin. Tout cela était diffusé en direct à la télévision, devant le public.

Dans ce contexte, le leader de la Lutte sacrée, le Révérend Bagrat, dans tous ses discours publics, a parlé des mensonges, de l’hypocrisie et de l’analphabétisme de ce gouvernement. Il a constamment insisté auprès du public sur le fait que le mensonge et la fraude sont les seuls moyens de ce gouvernement et que, par conséquent, ses fondements et ses moyens doivent être détruits.

Face à la propagande haineuse de l’État qui détruit aujourd’hui notre vie publique (et provoque même des dissensions au sein des familles), le Révérend Bagrat n’a cessé d’insister sur la nécessité d’une solidarité publique, qui passe avant tout par l’exigence de mettre un terme aux discours de haine.

La Lutte sacrée de Révérend Bagrat a formulé trois demandes principales :
1. Tout d’abord, mettre fin au règne du mensonge et de la fausseté en abandonnant le gouvernement actuel,
2. Composer le nouveau gouvernement à partir de spécialistes, et
3. Organiser de nouvelles élections auxquelles les membres du nouveau gouvernement ne participeraient pas.

Il est important de souligner que d’anciens diplomates, d’anciens hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères, qui ont accumulé des décennies d’expérience dans le développement des relations étrangères, ont également pris part à la lutte. Ce groupe a présenté plus d’une fois dans les tribunes publiques les orientations générales de la politique étrangère du nouveau et futur gouvernement, qui sont basées exclusivement sur l’agenda arménien, sur le principe de considérer les intérêts de l’État arménien comme captifs, par opposition au désordre actuel, que les représentants du gouvernement aux visages sérieux qualifient d’”étrangers”.

L’une des tâches importantes de la Lutte sacrée est d’établir un ordre social et économique juste dans lequel l’exploitation et les abus cesseront, les gens seront rémunérés équitablement pour leur travail et auront donc une vie digne.

Comme ce gouvernement du parti Contrat civique n’a rien à dire ni à faire sur le plan idéologique, il a tenté d’engager ce mouvement dans des affrontements physiques en utilisant tout le système police-procureur-judiciaire.

Ainsi, il y a environ un mois, lorsque des partisans de la Lutte sacrée, menés par le révérend Bagrat, se sont rassemblés devant le bâtiment du ministère des Affaires étrangères, la police et les troupes internes ont provoqué une bousculade, puis des affrontements. De nombreuses personnes ont été placées en garde à vue, puis arrêtées par décision de justice pour « hooliganisme », notamment l’ancien vice-ministre Ashot Harutionyan, qui avait assisté aux émeutes avant d’être traîné devant des magnétoscopes et emmené. Le mouvement n’est pas tombé dans les affrontements, un piège tendu par le gouvernement.

Le lendemain, les mêmes membres de la police ont torturé Ashot Simonyan, président de l’organe suprême de la FRA, en compagnie de 25 à 30 personnes devant le bâtiment de l’Organe suprême, dans l’espoir d’inciter les membres de la FRA à se livrer à des actes de violence. Cette tentative du gouvernement a également échoué.
Enfin, le 12 juin, alors que des milliers de personnes se sont rassemblées devant l’Assemblée nationale, les forces de sécurité ont à nouveau créé une bousculade et ont ensuite lancé plus de 20 grenades de désencerclement dans la foule, torturant les journalistes et brisant leur matériel de prise de vue. Il y a eu une centaine de blessés (dont plusieurs policiers, selon la police).

Mais la population ne s’est pas contentée d’ignorer l’incident (comme l’espérait le gouvernement), elle s’est multipliée. Ce point est très important, car l’accent mis sur la lutte idéologique menée par le Révérend Bagrat a renforcé la foi et la volonté des gens, indépendamment de leur âge et de leur sexe.

Il est important de souligner qu’un pourcentage important des participants au mouvement sont des jeunes et des femmes (dans toutes les tranches d’âge). Lors du « bombardement » du 12 juin, aucune femme n’a été sélectionnée.
Les épisodes au cours desquels les policiers ont grondé les gens et jeté des bouteilles d’eau « en plastique » en direction des gens étaient l’expression de la mentalité de jardin d’enfants des autorités…

La Lutte sacrée est actuellement en phase de réorganisation. Les données montreront que le Révérend Bagrat, en tant que leader de ce mouvement, travaille sur le principe de l’unification de tous les niveaux de la société. En d’autres termes, en créant un dialogue avec tous les niveaux du public (hommes d’affaires, experts divers, avocats, jeunes), promouvoir une atmosphère de solidarité intérieure, contre les mensonges et les fraudes qui, comme nous l’avons dit, sont les instruments de ce pouvoir.

Les prochaines semaines pourraient être décisives pour l’Arménie et le peuple arménien en termes d’expansion et de renforcement de ce champ idéologique.
Reste une chose : la diaspora doit cesser d’être spectatrice et doit non seulement s’associer, mais aussi participer à cette lutte idéologique et à ce mouvement comme elle l’entend.

La lourde tâche de sauver l’Arménie n’incombe pas seulement au peuple d’Arménie.

Source principale : horizonweekly.ca