Alors que le régime d’Ilham Aliyev tente de tirer parti de la COP29 pour redorer son image sur la scène internationale, les violations flagrantes des droits humains commises en Azerbaïdjan continuent de faire la une. La conférence, destinée à promouvoir la coopération climatique, a été marquée par des actes de répression, de propagande et d’intimidation à l’égard de voix dissidentes. Malgré ces pressions, des personnalités politiques américaines, notamment les sénateurs Ed Markey (D-MA) et Sheldon Whitehouse (D-RI), ainsi que Frank Pallone (D-NJ), co-fondateur du CongressionalArmenian Caucus , ont
Le droit au retour et la libération des prisonniers : une priorité humanitaire
Dans un contexte où plus de 120 000 Arméniens d’Artsakh (Haut-Karabagh) ont été chassés de leurs terres ancestrales par un nettoyage ethnique orchestré par l’Azerbaïdjan, ces élus américains ont réaffirmé deux priorités : le droit au retour des réfugiés et la libération immédiate des prisonnie
Lors d’une conférence de presse organisée à Bakou, le sénateur Markey a déclaré : « Les prisonniers politiques doivent être libérés immédiatement. Les Arméniens ont le droit de revenir en Artsakh, et un traité de paix durable entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie est indispensable pour garantir la stabilité dans la région. »
Son collègue, le sénateur Whitehouse, a exprimé des regrets face à la situation dramatique des Arméniens déplacés : « Nous soutenons l’Arménie. Il est clair que ce sont les politiques de l’Azerbaïdjan, et non les Arméniens, qui ont conduit à ce déplacement massif. »
Une COP marquée par la répression et la propagande
Le régime d’Aliyev a tenté de transformer la COP29 en un outil de greenwashing , cher
Aram Hamparian, directeur exécutif de l’Armenian National Committee of America (ANCA), a déclaré ces manœuvres : « Les tentatives de Bakou de détourner la COP29 pour dissimuler ses crimes ont échoué. Au contraire, elles ont attiré l’attention mondiale sur la corruption, la pollution et l’agression du régime Aliyev. »
Des organisations internationales telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch ont également documenté les tortures infligées aux prisonniers arméniens, en violation flagrante du droit international. Selon les estimations, au moins 23 prisonniers arméniens sont encore détenus arbitrairement, tandis que des centaines d’autres sont portés disparus.
Une menace directe pour les défenseurs des droits humains
La COP29 n’a pas seulement exposé les crimes de l’Azerbaïdjan, mais aussi les dangers auxquels sont confrontés ceux qui défendent les droits humains. Le député Frank Pallone, connu pour son soutien inébranlable à la cause arménienne, a été directement visé par des agressions organisées par des partisans pro-Aliyev lors de son séjour à Bakou.
« Si les gardes du corps engagés par l’ambassade des États-Unis n’avaient pas été là, j’aurais fini à l’hôpital. La menace était réelle et sérieuse. »
Le sénateur Markey a confirmé ces inquiétudes : « Même dans notre hôtel, il était nécessaire de rester accompagné de gardes du corps en permanence. Cela montre à quel point le climat à Bakou est hostile, même pour des délégations internationales. »
Un dialogue impossible avec le régime d’Aliyev
Malgré les espoirs de la communauté internationale pour un dialogue constructif, les responsables américains ont été confrontés à une attitude intransigeante de la part du président Aliyev. Lors d’une rencontre avec Hikmet Hajiyev, conseiller présidentiel, le sénateur Markey a insisté sur la nécessité de libérer tous les prisonniers politiques et de négocier un accord de paix. Cependant, Aliyev a rejeté ces demandes, préférant blâmer l’Arménie pour le conflit.
« Il est évident qu’Aliyev n’a aucune intention de s’engager dans un processus de paix ou de respecter les droits humains fondamentaux, »
Un appel à la justice et à la responsabilité
Lors de la COP29, les sénateurs Markey et Pallone avaient déjà exhorté le gouvernement américain à intensifier la pression sur l’Azerbaïdjan. Dans une lettre envoyée au secrétaire d’État Antony Blinken, ils ont d’énoncé l’impunité dont bénéficient Bakou : « Malgré les preuves accablantes et les condamnations internationales, l’Azerbaïdjan n’a pas fait face à de réelles conséquences pour ses crimes, y comprennent le nettoyage ethnique et la prise d’otages. »
La COP29, un échec moral pour l’Azerbaïdjan
En présentant Bakou comme hôte de la COP29, la communauté internationale a permis à un régime autoritaire de détourner un sommet climatique pour ses propres intérêts politiques. L’Azerbaïdjan, dont l’économie dépend à 90 % des combustibles fossiles, s’est révélé incapable d’incarner les valeurs de coopération et de durabilité prônées.
Pour les défenseurs des droits humains, la COP29 est un rappel brutal de l’urgence d’agir contre les régimes qui exploitent les crises pour masquer leurs abus. Comme l’a souligné le sénateur Markey : « Nous ne pouvons pas rester silencieux. Les violations des droits humains ne doivent jamais être reléguées au second plan, même dans le cadre d’un sommet sur le climat. »
Source principale : ancnews.info