L’Azerbaïdjan a utilisé 4 Arméniens du village de Hin Shen, qui a été complètement isolé des villes en raison de l’installation de postes de contrôle illégaux, pour filmer cette fausse promotion de “contrôle des passeports” dans le corridor de Latchine. Les 4 hommes ont quitté leur village avec des passeports, mais ont été arrêtés sur le chemin du retour, rapporte une publication sur Twitter.
« La machine de propagande azérie n’aurait pas pu organiser seule ce spectacle lié au poste de contrôle. Des citoyens arméniens étaient également nécessaires pour ce spectacle. Et seul le gouvernement arménien aurait pu donner l’ordre aux citoyens arméniens de se rendre sur place. Cela signifie que le spectacle est azéro-arménien », publie sur Facebook Hrant Melik-Shahnazaryan.
« Sur la route de Goris à Stepanakert, juste avant d’atteindre le poste de contrôle des passeports azéris, illégalement situé sur la rivière Hakari depuis le 23 avril dernier, se trouvent des gardes-frontières du Service national de sécurité de la République d’Arménie, ainsi que et des officiers de police de l’Artsakh, qui sont bien sûr au courant de la situation et savent qu’il y a des Azéris à ce poste de contrôle », publie sur Facebook Alvina Aghababyan. « Cela veut dire, dit-elle, qu’il n’était possible d’atteindre le poste de contrôle uniquement avec la connaissance et l’autorisation de la partie arménienne. Un garde-frontière ordinaire et un policier en service à la frontière peuvent obtenir cette autorisation du chef et de l’autorité politique. Que signifie ceci ? Cela signifie que la vidéo tournée au checkpoint azéri illégalement établi n’aurait pas pu se faire sans l’autorisation d’Erevan et de Stepanakert, et sans un accord et certains arrangements avec les Azéris. De fait, il s’agissait d’une mise en scène “arméno-azérie” bien organisée qui, si elle était assimilée avec succès, constituerait un grand pas vers l’azériisation de l’Artsakh, avec pour résultat un dépeuplement complet. Note importante : l’ouverture du point de contrôle azéri permettra aux Azéris de capturer et de mettre en captivité tous les Arméniens “indésirables”, en particulier les participants à la première guerre de l’Artsakh, à la guerre d’avril et à la guerre de 44 jours, sur place, au moment de l’identification du passeport. Et ce, je le répète, avec la connaissance, la permission et le consentement d’Erevan et de Stepanakert… »
« Évidemment, l’Azerbaïdjan a maintenu cette mise en scène pendant plusieurs jours et l’a rendue publique la veille des pourparlers diplomatiques entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan », publie Nairi Hokhikyan sur Facebook. « Pour moi, cependant, la question est de savoir pourquoi et sur les instructions de qui la police arménienne a laissé 4 conducteurs de l’Artsakh passer et atteindre le pont au poste de contrôle du village de Tegh ? Est-ce qu’il n’y avait pas un accord avec les forces de maintien de la paix russes ? Qui a assuré la sécurité des conducteurs arméniens s’ils atteignaient seuls les Azéris ? »
« L’Azerbaïdjan a construit un poste de contrôle, ou plutôt une base militaire cachée, aux abords de l’Artsakh. Et ils ont baptisé cela un poste de douane », écrit sur Facbook Andranik Tevanyan, député de la faction Hayastan (Arménie) de l’Assemblée nationale arménienne. « Silence sur les images d’Arménie diffusées sur la chaîne (la junte de Pashinyan est en vacances). En provenance de l’Artsakh également. Ce n’est qu’aujourd’hui que Stepanakert a confirmé ce qui s’était passé.
Depuis hier, on discute inutilement de la question de savoir si les photos prises à la “douane” concernant des voitures portant des plaques d’immatriculation arméniennes sont fausses ou non. En attendant, le vrai sujet de discussion devrait être de savoir qui, quand et comment nous a amenés à cette situation et ce qu’il convient de faire.
Les bases du déploiement des “douanes” azéries en Artsakh ont été posées par Nikol Pashinian après le 9 mai 2018. Ce jour-là, à Stepanakert, Nikol Pashinyan a déclaré qu’il ne négocierait pas sur le sujet du conflit. Un certain nombre de déclarations dangereuses ont été faites. Elles ont été suivies d’une cascade de mesures contradictoires. Après cela, il était temps d’exécuter les ordres de Bolton. Ainsi, le processus de négociation s’est effondré, nous avons eu la guerre et la défaite.
Pashinyan reconnaît maintenant l’Artsakh comme étant azéri, plaçant ainsi un “poste de douane” dans l’Artsakh avec Aliyev. Plus l’Azerbaïdjan subit de pressions, plus la propagande de Pashinyan devient agressive dans le cadre du code antiétatique et mensonger : « Abandonner l’Artsakh pour préserver l’Arménie ». Inversement, plus la propagande anti-Karabagh (en fait, anti-Arménie) et les actions de Pashinyan deviennent agressives, plus Bakou devient insolent.
Fait remarquable, ce sont les forces de maintien de la paix russes qui sont ciblées par Pashinyan et Aliyev. Tous deux sont dirigés de l’extérieur par les mêmes formateurs.
La situation actuelle n’a qu’une seule solution : un changement de pouvoir en Arménie. Tous les autres agendas sont faux et antiétatiques. Les intérêts partisans et fragmentaires doivent être mis de côté et un nouveau mouvement sociopolitique et populaire doit être créé, ce qui permettra d’éliminer le pouvoir de Pashinyan. C’est à cela que tendent tous mes efforts », écrit le député.
Rappelons qu’Ilham Aliyev, président azéri, avait déclaré le 18 février que lors d’une réunion avec Nikol Pashinyan, Premier ministre arménien, et Antony Blinken, secrétaire d’État américain, à Munich, la partie azérie a proposé de mettre en place un point de contrôle à la frontière arméno-azérie. Mais aux termes de la déclaration trilatérale, il n’est pas prévu d’établir un point de contrôle dans le corridor de Latchine. Ceci avait déclaré Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères 28 février lors d’une conférence de presse.
Cela n’était pas prévu, mais cela a été le résultat de cette entente des pouvoirs arméno-azérie !
Source principale : panorama.am