Le président azéri a menacé le peuple arménien d’une nouvelle agression dans le cadre des négociations sur la « paix ». C’est ce qu’écrit Tigran Abrahamyan, secrétaire du groupe J’ai de l’honneur de l’Assemblée nationale arménienne.
« Soit ils viendront eux-mêmes avec la tête basse, soit les événements se dérouleront différemment. Tout le monde sait très bien qu’aujourd’hui nous avons toutes les possibilités pour une opération au Karabagh. Par conséquent, le parlement doit être dissous, l’élément qui se fait appeler « président » doit se rendre, tous les « ministres », « députés » et autres doivent quitter leur poste. Ce n’est qu’alors qu’ils pourront être relevés et que l’on pourra parler d’amnistie », a déclaré le président azéri.
« La demande de l’Azerbaïdjan est de conduire l’État d’Artsakh à l’autodissolution : de la démission du président aux officiels du plus petit échelon, jusqu’à la dissolution de l’armée de la Défense, suggère en substance que l’Azerbaïdjan intensifie de manière particulière le processus d’azériisation de l’Artsakh », explique Tigran Abrahamyan.
Cette agressivité de l’Azerbaïdjan repose sur la volonté des autorités de la République d’Arménie de reconnaître l’Artsakh comme faisant partie de l’Azerbaïdjan, ce qui a légitimé la création d’un point de contrôle azéri dans le corridor reliant l’Arménie à l’Artsakh, et maintenant, face à la résistance du peuple de l’Artsakh, il fait planer la menace d’une nouvelle aventure.
Alors que l’Azerbaïdjan, sous le faux slogan d’une “opération anti-terroriste”, prépare le terrain pour des frappes contre les infrastructures de sécurité de l’Artsakh, le gouvernement de Pashinyan, sur toutes les tribunes possibles, confirme sa mission de livrer l’Artsakh.
Les mesures et les déclarations de Pashinyan constituent une nouvelle base pour l’agression azérie ».
Chaque déclaration d’Aliyev sur les questions liées à la signature d’un traité de paix et au Haut-Karabagh est importante pour lui en termes de politique intérieure et de consolidation de son propre pouvoir et de son autorité. C’est pourquoi elles sont souvent dures et intransigeantes. Pashinyan tente d’imiter Aliyev en cela, mais ses déclarations stridentes et moralisatrices se font surtout à l’intérieur du pays, s’adressant à l’opposition et à toute critique des autorités ou de ses décisions. Il lui arrive de faire preuve de courage lorsqu’il s’exprime au sujet de l’OTSC. Pashinyan ne peut pas faire plus. C’est sa limite politique et personnelle. Ses partisans au sein de la population devraient le comprendre.
Rappelons que le 28 mai dernier, le Président de l’Azerbaïdjan s’est rendu à Berdzor (Latchine), passé sous le contrôle des forces azéries, et a déclaré qu’ « un traité de paix devrait être signé entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, sur la base du principe de l’intégrité territoriale ».
Selon les médias azéris, lors d’une réunion avec des « habitants » de la région, Ilham Aliyev a notamment déclaré qu’ils « ne pourront jamais accepter que Latchine et Kelbajar restent aux mains des Arméniens » et que la deuxième guerre du Karabagh était leur « histoire glorieuse, l’Arménie n’étant toujours pas en mesure de guérir la douleur et les blessures de cette défaite amère », et que « l’Azerbaïdjan compte désormais non seulement au niveau régional, mais aussi au niveau mondial », et que « l’Azerbaïdjan indépendant est en mesure d’obtenir n’importe quel résultat ».
Il a assuré que « le flux de circulation entre l’Arménie et la province azérie du Karabagh, et inversement, est totalement sous contrôle ».
S’adressant aux Arméniens de l’Artsakh, le chef de I’État azéri a insisté sur le fait que « votre livre Réunification est fini. Votre est fermé, la fin du séparatisme est arrivée. Les rêves d’indépendance ont disparu là où le statut a disparu. Et nous avons envoyé le statut à l’adresse pendant la deuxième guerre du Karabagh ».
Les Arméniens du Karabagh n’ont plus qu’une seule option : « se débarrasser des faux attributs de l’État, dissoudre le parlement et obéir aux lois de l’Azerbaïdjan », a déclaré M. Aliyev.
Le président azéri avait également assisté à un certain nombre d’événements, dont l’inauguration des musées de l’Occupation et de la Victoire à Latchine, l’ouverture d’une plaque commémorative le 1er décembre, le baptême de rues, dont celles en l’honneur de son père Heydar Aliyev, Victoire et Zangezur, lors de l’inauguration de rues et de microquartiers. Il a indiqué que 20 familles s’étaient installées hier à Latchine et que le village d’Aghavno serait remis aux résidents azéris d’ici le mois de septembre.
Source principale : panorama.am