La Croix-Rouge devrait signaler que l’Azerbaïdjan met en œuvre une politique de nettoyage ethnique en Artsakh, déclare Tatoyan à azatutyun.am. Il est évident que l’Azerbaïdjan, en encerclant l’Artsakh avec un blocus à l’aide de soi-disant “écoactivistes”, mais en fait organisé par le gouvernement azerbaïdjanais, résout pour lui-même la grande question politique de dépeupler l’Artsakh et de poursuivre une politique de nettoyage ethnique.

La Croix-Rouge et les Nations Unies peuvent prendre des mesures efficaces pour prévenir une catastrophe humanitaire en Artsakh, en est convaincu  Arman Tatoyan, ancien médiateur d’Arménie et directeur du Centre pour le droit et la justice de la Fondation Tatoyan, publie azatutyun.am.

« Il est évident que l’Azerbaïdjan, en encerclant l’Artsakh avec un blocus à l’aide de soi-disant “écoactivistes”, mais en fait organisé par le gouvernement azerbaïdjanais, résout pour lui-même la grande question politique de dépeupler l’Artsakh et de poursuivre une politique de nettoyage ethnique», déclare Tatoyan à azatutyun.am.

Il nous rappelle que le Comité international de la Croix-Rouge a mis en évidence le nettoyage ethnique dans le cas de la Bosnie-Herzégovine en 1992, citant l’intimidation, les menaces, la torture, et ainsi de suite. « En conséquence, la Croix-Rouge a proposé à la communauté internationale de créer des zones protégées sur le territoire de la Bosnie-Herzégovine afin de protéger la population civile », explique Arman Tatoyan à azatutyun.am.
« La vie des gens ne devrait pas être perturbée et ils ne devraient pas avoir à attendre que les relations politiques soient réglées. C’est également ce qu’a déclaré le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies concernant l’Éthiopie et l’Érythrée en 2000.
Ces dossiers étaient d’une importance essentielle dans la résolution de 1993 du Conseil de sécurité des Nations unies concernant l’adoption de deux résolutions dans le cas de la Bosnie-Herzégovine.
C’est essentiellement ce que j’ai affirmé en parlant de la nécessité d’une zone de sécurité démilitarisée.
Je respecte et apprécie les activités du Comité international de la Croix-Rouge, mais il existe une expérience internationale établie qui constitue un précédent instructif.
Le Comité international de la Croix-Rouge a démontré dans le passé qu’il n’est pas seulement une organisation qui fournit une aide humanitaire ou qui transporte des patients vers des hôpitaux, mais qu’il est une structure qui peut prendre des mesures plus sérieuses pour protéger les personnes contre les catastrophes avec des garanties, en déclarant clairement que le nettoyage ethnique a lieu dans toutes ses composantes, et en proposant à la communauté internationale de former des mécanismes spécifiques pour la protection de la population civile »
, explique Arman Tatoyan sur Facebook.

Source principale : azatutyun.am