La décision de Bruxelles de déployer une mission civile de l’UE en Arménie ne contribue pas à une réelle stabilisation dans le Caucase du Sud. Pourquoi ?

Vahe Gevorgyan a reçu le représentant spécial du secrétaire général de l’OTAN pour le Caucase et l’Asie centrale le 18 janvier dernier, selon mfa.am. Selon le communiqué du ministère arménien des Affaires étrangères, les parties ont également discuté du programme de coopération Erevan-OTAN et de questions liées à la sécurité internationale et régionale.

D’ailleurs, en discutant de la normalisation des relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan avec Toivo Klaar, commissaire européen chargé du Caucase du Sud, Mikhail Galuzin, vice-ministre russe des Affaires étrangères a noté que « la décision de Bruxelles de déployer une prétendue mission civile de l’UE en Arménie a une connotation géopolitique claire, qui n’est pas propice à une réelle stabilisation de la région du Caucase du Sud. L’absence de consensus entre Bakou et Erevan sur cette initiative a été soulignée », publie le ministère russe des Affaires étrangères. La conversation a eu lieu à l’initiative de l’UE.

Dzyunik Aghajanyan, ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire d’Arménie, estime que l’objectif principal de l’Occident en Arménie est d’ouvrir un second front contre la Russie, publie 7or.am. Selon la diplomate, les observateurs de l’Union européenne sont ici pour assurer une présence de l’OTAN.

Dans ces circonstances, comment comprendre le rôle que l’Union européenne joue aujourd’hui envers les Arméniens dans la résolution du conflit arméno-azéri, et ce avec la présence d’une mission civile de l’UE ? « Et il est clair que la Russie ne voudrait pas ouvrir un second front. Cela affaiblirait les Russes. Il est important de rappeler qu’il est également clair que si l’Occident renforce sa présence dans la région, ce sera nécessairement avec l’OTAN, alors que l’OTAN dans notre région est représentée par la Turquie, et c’est un fait », précise Giro Manoyan, responsable des Affaires politiques et de la Cause arménienne du Bureau de la FRA Dachnaktsoutioun. « Ainsi, tout cela renforce encore plus la position de la Turquie et menace encore plus la souveraineté arménienne. »

Source principale : 7or.am