Les forces de maintien de la paix russes stationnées au Haut-Karabagh tentent d’empêcher le processus de mise en œuvre finale de l’initiative azerbaïdjanaise visant à installer un point de contrôle sur le pont de Hakari. C’est ce qu’a déclaré Tigran Abrahamyan, député de l’opposition et membre du Parti républicain d’Arménie, lors d’un entretien avec des journalistes au parlement le 25 avril, selon news.am.
Étant donné que l’Azerbaïdjan a en fait bloqué unilatéralement le pont et tente d’établir un point de contrôle, j’ai l’impression que la Russie n’était pas au courant de l’initiative de l’Azerbaïdjan », a déclaré Tigran Abrahamyan, député de l’opposition et membre du Parti républicain arménien. « Les soldats de la paix russes déployés au en Artsakh tentent d’empêcher le processus de l’initiative azérie de se concrétiser. La déclaration du ministère russe des Affaires étrangères montre clairement que tout cela n’a pas été coordonné avec la Fédération de Russie et que le changement de logique du corridor est en contradiction avec les dispositions du document trilatéral », a déclaré M. Abramyan.
Selon lui, l’accord entre la Russie et l’Azerbaïdjan a également été violé. « Sur cette base, la Fédération de Russie tente par tous les moyens d’empêcher le lancement du point de contrôle. Les négociations sur place sont menées à un bas niveau, et les négociations principales sont transférées au niveau politique. Il est très difficile de dire à l’heure actuelle quel sera le résultat », a-t-il ajouté.
À la question de savoir si certaines mesures n’auraient pas pu être prises avant cela, le député a répondu que « l’insolence de l’Azerbaïdjan est liée au fait qu’après la signature du document le 9 novembre 2020, ces dispositions ont été violées à plusieurs reprises par ce dernier, et Bakou n’a pas reçu de réponse appropriée ».
À la question de savoir qui aurait dû punir Bakou, le député républicain a répondu : « Il y a trois parties au document trilatéral. L’autorité politique arménienne et son dirigeant affirment en fait qu’ils ne sont responsables que du territoire de l’Arménie et considèrent les questions liées au Haut-Karabagh exclusivement dans le contexte des questions humanitaires. Naturellement, dans cette situation, il est illogique d’attendre des autorités arméniennes qu’elles prennent des mesures proportionnées. La Russie a certaines obligations liées à ce corridor. Naturellement, nous avons des attentes vis-à-vis de la Russie en premier lieu. Lorsque nous parlons de communauté internationale, nous entendons également l’UE et les États-Unis, car diverses structures internationales ont également adopté des résolutions pertinentes, divers organes de la justice internationale ont adopté des décisions pertinentes, mais l’Azerbaïdjan ne les met pas en œuvre. Le non-respect de ces décisions signifie que ces questions auraient dû être discutées dans les structures internationales à un niveau politique beaucoup plus élevé, ce qui n’a pas été fait. Et la situation devient de plus en plus grave.
À la suite d’actions unilatérales et non coordonnées, la partie azérie a bloqué, le 3 avril 2023, la circulation le long du corridor de Latchine à proximité du poste d’observation n° 1 du contingent russe de maintien de la paix (pont sur la rivière Hakari). Le commandement du contingent de maintien de la paix s’entretient avec la partie azérie, rapporte le Bulletin d’information du 24 avril 2023 du ministère de la Défense de la Fédération de Russie sur les activités du contingent russe de maintien de la paix dans la zone de conflit du Haut-Karabagh.
Il dit que les soldats de la paix russes surveillent la situation et le respect du régime de cessez-le-feu dans trente postes d’observation, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Il y a eu une violation du cessez-le-feu dans le district de Mardakert. Il n’y a pas eu de victimes. Les soldats de la paix russes enquêtent sur l’incident. Des patrouilles ont été menées le long de trois routes dans le corridor de Mardakert, Martuni et Latchine. Un convoi du contingent russe de maintien de la paix a livré une cargaison humanitaire à Stépanakert.
Depuis le 23 novembre 2020, les équipes de soldats de la paix russes ont nettoyé 2 532,2 hectares de mines et d’obus non explosés, 689,5 kilomètres de route, 1 940 bâtiments et 2 790 objets explosifs ont été trouvés et désamorcés.
Pour assurer la sécurité des soldats de la paix russes et prévenir d’éventuels incidents, une coopération continue est maintenue avec les états-majors des forces armées d’Azerbaïdjan et d’Arménie.
Source principale : https://news.am/arm/news/756674.html