« Le blocus du corridor de Berdzor par l’Azerbaïdjan, le blocage de l’approvisionnement en gaz et en électricité de l’Artsakh et les actes terroristes contre les Arméniens de l’Artsakh dans les mois qui ont suivi le 12 décembre 2022 dans la région de Chourchi n’ont rencontré aucune opposition de la part des autorités de la République d’Arménie et des acteurs internationaux. Aujourd’hui, l’Azerbaïdjan a eu recours à une nouvelle effronterie en établissant un poste de contrôle frontalier sur la section du pont de Kornidzor », publie arfd.am.
« Il est évident que les mesures et actions provocatrices et scandaleuses de la partie azérie dans le corridor de Berdzor visent à réaliser une politique génocidaire de dépeuplement de l’Artsakh.
L’Azerbaïdjan continue de formuler de nouvelles exigences et de proférer des menaces à l’encontre de l’Arménie et de l’Artsakh, tout en menaçant de recourir à la force.
Face à cette réalité, les actuelles autorités arméniennes poursuivent leurs déclarations dangereuses, leurs fausses thèses de paix et leur inaction criminelle, abandonnant en fait et déjà ouvertement leurs obligations constitutionnelles en tant que garantes de la sécurité, des droits et des intérêts de l’Artsakh et des Arméniens de l’Artsakh.
En témoigne le discours du Premier ministre à la tribune de l’Assemblée nationale arménienne sur la nécessité de changer « le point de vue de la perception de l’histoire, la perception sociopsychologique » et, prétendument, la tâche de « créer notre propre […] modèle de patriotisme ». Mais en fait, il affiche un véritable refus de nommer le « Génocide des Arméniens », terme internationalement reconnu.
En outre, la politique antiarménienne des autorités arméniennes actuelles est destructrice en termes de sécurité de l’Artsakh et de l’Arménie. Ainsi, dans une « nouvelle optique », les fondements idéologiques et stratégiques de la nation sont sous-estimés, voire dévalorisés. L’Église apostolique arménienne, les valeurs nationales et culturelles et l’histoire des Arméniens sont constamment et systématiquement attaquées. Les droits inaliénables des Arméniens, la lutte des multiples générations et leurs résultats sont ouvertement violés. Ces manœuvres ne sont rien d’autre que la prise en compte du point de vue turc et le respect des condition préalables de la Turquie dans le cadre de négociations dites « sans conditions préalables » « en vue d’un règlement complet ».
Personne n’a donné le droit de procéder à la dénationalisation et à la privation de souveraineté de notre État à une force politique qui a réfuté son programme électoral, mais qui trompe également une partie du peuple avec ce programme.
L’emplacement d’un point de contrôle azéri dans le corridor reliant la République d’Arménie à l’Artsakh est clairement inacceptable, contraire au droit international, et ne peut en aucun cas être discuté.
L’Artsakh n’a jamais fait et ne fera jamais partie de l’Azerbaïdjan.
La FRA Dachnaktsoutioun milite de toutes ses forces et sur toutes les plateformes possibles pour que la communauté internationale et les entités concernées garantissent une évaluation et une réponse rapides, ainsi que la mise en œuvre de mesures efficaces allant au-delà des annonces.
Nous sommes face à une calamité et nous sommes face à la menace qui pèse sur nous. L’instinct de conservation de la nation nous pousse à la rébellion. Il n’y a pas d’alternative à la résistance. Il est du devoir de chaque Arménien de contribuer au renforcement de notre glorieuse armée.
Ces dernières années, la FRA Dachnaktsoutioun a lancé de nombreux appels à l’unité et à la cohésion, qui sont malheureusement souvent restés sans réponse. Une fois de plus, nous appelons les forces arméniennes à mettre de côté leurs différences et à s’unir en ce moment critique pour la Patrie, pour faire face aux menaces internes et externes, pour préserver la souveraineté de notre État et pour construire une Arménie forte. »
Le Bureau mondial de la FRA Dachnaktsoutioun
28 avril 2023
Source principale : arfd.am