Nikol Pashinyan s’est soudainement “réveillé” et a lancé un appel pressant – on ne sait pas très bien à qui – pour répondre aux tentatives persistantes des “écologistes” azerbaïdjanais et des militaires, c’est-à-dire de Bakou, de bloquer les routes reliant l’Artsakh à l’Arménie, lors dans son discours lors du 4ème Forum mondial “contre le crime de génocide” à Erevan. Pashinyan semble espérer que le peuple va oublier que ce sont ses propres actes, et ceux des membres de son parti et de ses acolytes, qui ont conduit à la situation actuelle. Selon Armenpress, Nikol Pashinyan a déclaré que les dangers se sont multipliés ces derniers temps, en particulier la menace d’un éventuel génocide contre les Arméniens du Haut-Karabagh.
« Je pense que nous tous et la communauté internationale devons prendre ces signaux alarmants au sérieux. Il semble que la déclaration trilatérale signée le 9 novembre 2020 ait créé des mécanismes pour protéger les Arméniens du Haut-Karabagh d’un génocide potentiel. Mais malheureusement, nous constatons petit à petit une réalité qui rend les préoccupations exprimées de plus en plus substantielles », a conclu M. Pashinyan.
De plus, il a de nouveau heurté la société avec ses nouvelles déclarations. « Il faut arrêter en Arménie d’appeler les gens, les opposants et les adversaires politiques, par exemple, des “Turcs”. Il y a un phénomène en Arménie, s’ils veulent offenser quelqu’un, blesser quelqu’un, il y a un moyen simple de le faire, de dire que telle ou telle personne est un Turc », a déclaré Nikol Pashinyan, le Premier ministre arménien, lors dans son discours au Forum mondial “contre le crime de génocide”. Pashinyan a admis qu’il est lui-même très souvent traité de “Turc”, mais qu’il ne se sent pas insulté. « Ils ne m’insultent en aucune façon, je ne le prends pas comme une insulte, je pense que cette pratique doit cesser », a-t-il déclaré.
Il ajoute qu’un phénomène similaire existe également en Azerbaïdjan, où les gens appellent leurs opposants « Arméniens » comme une insulte. « Au niveau officiel, nous devrions accepter ces réalités et dire que nous ne sommes pas d’accord avec cela, nous ne voulons pas que les noms des peuples soient utilisés comme une insulte. Je pense que c’est l’un des outils les plus importants pour prévenir le génocide. »
Par ailleurs, et à défaut d’erreur, Armen Grigoryan, producteur et homme public arménien, a été arrêté et détenu en prison pendant une longue période (jusqu’à ce qu’il meure dans la salle d’audience), précisément parce qu’il a traité les habitants de la région de Chirak de Turcs. Si l’on n’est pas offensé par le fait de parler turc et d’être turc, pourquoi avoir condamné et tué Armen Grigoryan pour le mot « turc », demandent les utilisateurs arméniens de Facebook. Oui, il est notoire qu’en Azerbaïdjan, le mot « Arménien » est utilisé pour insulter quelqu’un ou le traiter de traître. Nul n’ignore que si l’on veut ruiner la carrière de quelqu’un, on commence à chercher et à trouver ses racines arméniennes en public. Et selon M. Pashinyan, cette société a besoin de dialogue, et celui-ci est censé empêcher le génocide. Pashinyan n’a aucune connaissance de l’histoire et a pourtant le droit d’occuper ses fonctions ? Le dialogue avec les Azéris et Turcs empêchera le génocide ? C’est ce que notre histoire nous a appris ?
« Si Nikol Pashinyan considère le dialogue et la coopération entre Bakou et Stepanakert comme l’outil le plus important pour prévenir le génocide, alors il convient de noter que le bureau et les comités de Défense de la cause arménienne de la Fédération révolutionnaire arménienne, qui mène une campagne mondiale de reconnaissance, de condamnation et de compensation du génocide arménien, n’ont pas été invités à participer au forum », affirme Giro Manoyan, membre du Bureau de la FRA et responsable du département des affaires politiques et médiatiques de la FRA au rencontre avec des journalistes au club de presse “Pastark”. Selon Giro Manoyan, il s’agit d’une discrimination de la part des autorités actuelles.
Pour lui, le ministère des Affaires étrangères ne s’occupe pas de beaucoup de questions. « Tout se fait par l’intermédiaire du Premier ministre. Fait intéressant que ce n’est pas le du ministre des Affaires étrangères qui parle d’un “traité de paix” mais le secrétaire du Conseil de sécurité. Cela constitue en soi une garantie d’échec. Le Premier ministre dirige tout et cela engendre une ambivalence qui fait que nous ne sommes pas pris au sérieux. Le présent gouvernement a fait des promesses à tout le monde juste pour garder le pouvoir, et chacun essaie de profiter de ces circonstances et d’obtenir ce qui est dans son intérêt », a déclaré Giro Manoyan.
Source : panorama.am