L’Azerbaïdjan a sorti son arsenal de chantage : le blocus du Haut-Karabagh et le retrait des pourparlers. Les affirmations de Bakou selon lesquelles « nous voulons la paix » ne veulent rien dire.

Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a publié une longue déclaration, mettant effectivement un terme au processus de négociation du règlement du conflit du Haut-Karabagh. Le texte de la déclaration a été publié par les médias azerbaïdjanais, publie news.am.

Sur son ton habituel de mensonge et de fausseté, le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a qualifié de « sans fondement et d’hypocrite la déclaration du ministère arménien des Affaires étrangères datée du 13 décembre 2022 concernant la culpabilité de Bakou dans la situation du corridor de Latchine et le non-respect par l’Azerbaïdjan des obligations découlant des accords trilatéraux », indique le communiqué. Comme prévu, Bakou a immédiatement accusé la partie arménienne de toutes sortes de violations. Les Casques bleus russes ont également été malmenés. Selon le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, la route a été bloquée non pas par les provocateurs azéris, mais par les soldats de la paix. Dans le même temps, « la partie azerbaïdjanaise est prête à répondre aux besoins humanitaires de tous les résidents locaux, et les revendications de l’Arménie n’ont aucun fondement ». L’”empressement“ de l’Azerbaïdjan est attesté par le fait que le blocus rend impossible la livraison de nourriture, de carburant et de médicaments à l’Artsakh, et que le gaz est également coupé. Dans ces circonstances, l’intention de l’Azerbaïdjan d’affamer et de geler la population de l’Artsakh est évidente, publie news.am.

Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a une fois de plus diffusé une histoire ridicule concernant des « mines » qui auraient été transportées et même plantées par l’Arménie presque dans la banlieue de Bakou. « Quant aux appels sans fondement à ”la création d’un mécanisme international pour assurer les droits et la sécurité des Arméniens“, nous notons que la question des droits et de la sécurité des Arméniens vivant dans la région azerbaïdjanaise du Karabagh est une affaire interne à l’Azerbaïdjan. Le Karabagh fait partie intégrante de l’Azerbaïdjan, et les droits et la sécurité de la population d’origine arménienne vivant dans cette région seront assurés conformément à la Constitution de la République d’Azerbaïdjan », indique le communiqué. Il est évident que la constitution de l’Azerbaïdjan implique le blocage des citoyens, toutes sortes de violations des droits, sinon il apparaît que le ministère des Affaires étrangères azerbaïdjanais ment de manière flagrante, publie news.am.

Le ministère des Affaires étrangères souligne que l’Azerbaïdjan respecte pleinement ses obligations et exhorte l’Arménie à respecter également ses engagements : « Contrairement à l’Arménie, l’Azerbaïdjan, qui est à l’origine du programme de paix entre les deux pays, ne souhaite pas une escalade des tensions dans la région. L’Azerbaïdjan assure la sécurité et l’intégrité de ses territoires de manière légale. La partie arménienne devrait mettre fin aux déclarations et aux actions contre la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan », conclut le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, ignorant ainsi les efforts des pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE et de l’UE, publie news.am.

À titre d’exemple, ArmActu estime que dans le langage de l’Azerbaïdjan, c’est le langage du chantage avec des menaces, les affirmations de Bakou selon lesquelles « nous voulons la paix » ne veulent rien dire. Mais le blocus de l’Artsakh sous prétexte d’écologie le prouve déjà le chantage. Plus de deux ans après l’invasion du par l’Azerbaïdjan, l’Arménie a plus que jamais besoin de l’aide et du soutien international pour résister à la pression de ses voisins belliqueux. Depuis la signature du cessez-le-feu imposé par la Russie à l’Azerbaïdjan le 9 novembre 2020, alors qu’une grande partie de son territoire a été arrachée à l’Artsakh, les nouvelles des territoires occupés sont des plus inquiétantes. Les monuments du patrimoine culturel arménien sont régulièrement vandalisés. L’armée azerbaïdjanaise, sous la direction de son commandant en chef, détruit systématiquement la civilisation arménienne, ses monuments, temples et cimetières, tout comme l’État islamique l’a fait en détruisant les antiquités en Irak et en Syrie. Ils enlèvent par la force le passé aux Arméniens, et vous savez ce qu’ils construisent sur ces sites des champ de tir tout comme les anciens cimetières arméniens près de Djulfa (Vieux Djugha) ont été complètement détruits et les pierres tombales de ses khachkars ont été brisées par de lourdes machines de construction et le cimetière lui-même a été transformé en champ de tir du ministère azerbaïdjanais de la Défense, comme le note panarmenian.net. Mais personne ne compare leurs actions à celles de l’État islamique. Notre question est : pourquoi ? Peut-être parce que le monde occidental est très intéressé par le pétrole azerbaïdjanais et l’amitié avec Aliyev ?

Source : news.am