En ce moment, 120 000 de nos frères et sœurs de l’Artsakh résistent à l’acte génocidaire évident de l’Azerbaïdjan, le blocus imposé par l’agresseur Azerbaïdjan, qui dure déjà depuis vingt jours et a provoqué une crise humanitaire aiguë. Dans cette impasse, nous avons plus que jamais besoin d’unité nationale, de détermination d’un nouveau contenu et d’une nouvelle vision de l’État national. Nous devons trouver des moyens de relever les défis extérieurs et de renforcer notre statut d’État brisé. La source de notre force est l’unité Arménie-Artsakh-Diaspora.

La FRA Dachnaktsoutioun – Arménie a publié une déclaration dans laquelle il est dit :

« Chers compatriotes !

L’année 2022 touche à sa fin. Habituellement, la fin d’une année est l’occasion de faire le point.

Malheureusement, 2022 n’a pas été une année de réalisations nationales, de paix et de renforcement de l’État. Le pays continue de faire face à des problèmes de sécurité et d’existence qui sont devenus insurmontables et qui s’aggravent de jour en jour.

Dans les conditions de la perte de l’intégrité territoriale, la direction politique du pays est non seulement incapable de garantir la sécurité et la souveraineté de l’Arménie, mais elle abandonne également son obligation constitutionnelle d’être le garant de la sécurité de l’Artsakh.

En ce moment, 120 000 de nos frères et sœurs de l’Artsakh résistent à l’acte génocidaire évident de l’Azerbaïdjan, le blocus imposé par l’agresseur Azerbaïdjan, qui dure déjà depuis vingt jours et a provoqué une crise humanitaire aiguë.

Deux ans après la guerre de 44 jours, la douleur et les pertes irréparables de notre peuple s’ajoutent à la douleur. Certains des plus de 200 soldats qui ont été victimes de l’agression de l’ennemi pendant deux jours en septembre n’ont toujours pas trouvé la paix dans leur patrie. Des milliers de familles vivent avec la perte de leurs fils, des dizaines de milliers avec le chagrin d’un réfugié vivant la perte de sa maison natale, des dizaines de milliers avec l’espoir du retour de leurs fils captifs.

Dans cette réalité douloureuse, l’isolement extérieur de l’Arménie se poursuit, d’une part, et la rhétorique belliqueuse et l’agression réelle de la Turquie et de l’Azerbaïdjan, d’autre part, auxquelles les autorités arméniennes sont incapables de répondre de manière proportionnée, ne montrant ni volonté ni capacité.

Tout aussi catastrophique est l’approfondissement de la division nationale interne dans le pays et l’atmosphère morale et psychologique difficile due à des perspectives peu claires. Parallèlement à l’aggravation des défis extérieurs, l’effondrement institutionnel du pays – le recul évident de la démocratie, l’adoption d’instruments répressifs, la persécution politique et l’appropriation du pouvoir – se poursuit.

Avec la responsabilité et l’obligation politiques d’arrêter cet effondrement continu de notre État, d’affronter les défis les plus difficiles concernant l’État arménien et l’Artsakh, d’arrêter l’aggravation des dissensions internes et la chute de l’avenir du pays dans un abîme, la FRA, avec d’autres forces d’opposition politique, a lancé un mouvement de résistance en 2022.

Des milliers de nos compatriotes se sont levés sous la direction des forces politiques d’opposition, convaincus que ce n’est qu’avec l’unité nationale et une lutte à l’échelle du pays que nous pourrons renverser tout ce qui nous a été imposé, changer les règles du jeu humiliantes, former un gouvernement avec un véritable engagement national et assurer une paix réelle.

Notre lutte collective a jusqu’à présent été marquée par des réalisations modestes, mais notre engagement et la demande du peuple de réaliser ses rêves historiques sont inébranlables. C’est notre objectif collectif non réalisé d’avoir un État, de vivre dans la dignité et de créer.

De grandes épreuves nous attendent, en ces temps agités de redistribution géopolitique, nous n’avons pas le droit de baisser la garde.

Dans cette impasse, nous avons plus que jamais besoin d’unité nationale, de détermination d’un nouveau contenu et d’une nouvelle vision de l’État national. Nous devons trouver des moyens de relever les défis extérieurs et de renforcer notre statut d’État brisé. La source de notre force est l’unité Arménie-Artsakh-Diaspora.

Chers compatriotes,

Bonne année et joyeux Noël !

Que l’année 2023 apporte l’amour, la solidarité et la paix véritable à nos familles, qu’elle soit une année de renforcement et de renaissance.« 

Source principale : panorama.am