Cette photo a été prise par la partie turque alors que des camions en provenance d’Arménie et traversant l’Igdir arménien passent sous l’”épée” du mémorial négationniste du génocide arménien, publie Ara Yeghiazaryan sur Facebook. De plus, il s’avère que les sauveteurs arméniens ont effectivement été laissés “en otage” en Turquie le temps d’une photo, publie Gegham Manukyan, selon yerkir.am. Erevan fait bonne figure face à un mauvais jeu.

Les sauveteurs arméniens se préparent à une séance de photos avec Ararat Mirzoyan en Turquie. Le fait est que les secouristes avaient déjà terminé leur travail et se préparaient à rentrer chez eux. Pourtant, ils ont reçu l’ordre de rouvrir le quartier des tentes et d’attendre l’arrivée du ministre des Affaires étrangères de la République d’Arménie dans la région sinistrée d’Adiyama. Ils devaient être photographiés, faire de la publicité et ensuite revenir, publie 168.am.

« Il s’avère que les sauveteurs arméniens ont effectivement été laissés “en otage” en Turquie le temps d’une photo », publie Gegham Manukyan, membre de la faction Arménie de l’Assemblée nationale (FRA), selon yerkir.am.

« Les images du tremblement de terre en Turquie sont terrifiantes. C’est une tragédie. En tant que personne, je me sens bien que mon État puisse, d’une manière ou d’une autre, même infime, aider les gens ordinaires à faire face à la catastrophe, à sauver la vie d’au moins une personne. Par contre, en tant que citoyen, je me sens démoli lorsque les autorités de mon État se comportent de manière aussi indigne », publie Vahe Hovhannisyan, cofondateur du groupe Alternative Projects, selon panorama.am.

« Envoyer de l’aide à la Turquie et faire de la diplomatie apparente ou de votre propre publicité sur cette aide sont des choses complètement différentes. Dans un cas c’est de l’humanisme, dans l’autre c’est de l’ignorance. Dans un cas, c’est noble, dans l’autre, c’est indigne », dit-il sur Yerkir Media.

Toivo Klaar, représentant spécial de l’UE pour le Caucase du Sud, a qualifié d’historique la visite du ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, en Turquie.

« C’est une visite historique qui a eu lieu suite à la décision de l’Arménie de soutenir un voisin dans le besoin. Nous espérons que c’est un bon signe pour le développement futur des relations turco-arméniennes », a écrit Toivo Klaar, selon a1plus.am.

Le représentant spécial de l’UE a joint à son commentaire une note du porte-parole du ministère arménien des Affaires étrangères, Vahan Hounanian, qui indique qu’Ararat Mirzoyan sera en Turquie le 15 février, où il se rendra à Adiyaman, où des travaux de recherche et de sauvetage sont menés par des sauveteurs arméniens, après une réunion avec Mevlut Cavusoglu, ministre des Affaires étrangères.

Tout de même, tout ce qui est « historique » n’est pas positif. Jusqu’à présent, le processus avec Bakou et Ankara est un processus forcé pour l’Arménie, il est plein de concessions, et Erevan fait bonne figure face à un mauvais jeu.

Source principale : panorama.am