Le ministère des Affaires étrangères de l’Artsakh critique les déclarations du président du Conseil européen, accusant l’Union européenne d’ignorer les droits du peuple d’Artsakh et de poursuivre ses intérêts géopolitiques à court terme.

Le ministère des Affaires étrangères de l’Artsakh (du Haut-Karabagh), en réponse aux déclarations Charles Michel, président du Conseil européen lors de la réunion trilatérale à Bruxelles, critique l’ignorance des droits et des intérêts du peuple d’Artsakh par les dirigeants de l’Union européenne et accuse le président du Conseil européen de ne pas agir contre les actions de l’Azerbaïdjan. Il appelle à des mesures internationales pour contraindre l’Azerbaïdjan à respecter les décisions juridiques et souligne la nécessité de reconnaître le droit à l’autodétermination d’Artsakh pour parvenir à une solution durable.

Le ministère souligne l’absence de référence à certaines questions importantes, telles que le blocus du corridor de Latchine depuis plus de cinq mois, l’établissement d’un poste de contrôle azéri illégal à l’entrée du corridor et le quasi-siège de la population de l’Artsakh. Il accuse le Président du Conseil européen de ne pas empêcher l’Azerbaïdjan d’utiliser les souffrances du peuple d’Artsakh à des fins politiques.

Le ministère exprime également son mécontentement face à l’indifférence du président du Conseil européen face aux intentions et aux actions de l’Azerbaïdjan visant à provoquer une catastrophe humanitaire et un nettoyage ethnique dans la région de l’Artsakh. Il souligne que l’Azerbaïdjan viole les décisions juridiquement contraignantes de la Cour européenne des droits de l’homme et de la Cour internationale de justice, et appelle la communauté internationale à prendre des mesures efficaces pour contraindre l’Azerbaïdjan à respecter ses obligations.

Le ministère rappelle que le peuple d’Artsakh a exercé son droit à l’autodétermination en 1991 et a établi son État conformément au droit international et à la législation nationale. Il rejette toute tentative de décider du sort du peuple d’Artsakh par d’autres pays ou organisations internationales, et affirme que seule la reconnaissance du droit à l’autodétermination exercé par le peuple d’Artsakh peut conduire à un règlement durable du conflit et à la stabilité de la région.

En conclusion, le ministère affirme la détermination du peuple et des autorités de l’Artsakh à défendre leurs droits conformément au droit international, tout en restant ouvert aux négociations pour parvenir à un règlement pacifique et juste du conflit, dans un format de négociation convenu et avec de solides garanties internationales.

Source principale : arminfo.info