La diffusion par l’Azerbaïdjan d’interviews mises en scène de prisonniers de guerre et d’otages arméniens constitue une violation directe de leurs droits et aggrave leur situation déjà difficile.

Déclaration du Comité pour la défense des droits fondamentaux du peuple d’Artsakh :

« Le Comité pour la Défense des droits fondamentaux du peuple de l’Artsakh est gravement préoccupé par les récents rapports détaillant les violations flagrantes des droits des prisonniers de guerre arméniens par l’Azerbaïdjan. Ces actions sont non seulement moralement répréhensibles, mais aussi en contradiction directe avec le droit humanitaire international.

L’article 13 de la troisième convention de Genève interdit explicitement toute attention publique à l’égard des prisonniers de guerre. La diffusion publique de vidéos représentant des prisonniers de guerre en Azerbaïdjan constitue, selon cette convention, une violation flagrante de leur droit à la vie privée et à la dignité. L’article 27 de la quatrième convention de Genève interdit également de telles manifestations publiques contre des civils. De plus, ces actions violent la Déclaration universelle des droits de l’homme.

La diffusion par l’Azerbaïdjan d’interviews mises en scène de prisonniers de guerre et d’otages arméniens constitue une violation directe de leurs droits et aggrave leur situation déjà difficile. De telles tactiques de manipulation de la part de l’Azerbaïdjan portent atteinte à l’intégrité du droit humanitaire international et doivent être condamnées sans équivoque par la communauté internationale.

À la lumière de ces violations flagrantes, nous demandons aux responsables gouvernementaux et aux organisations de défense des droits de l’homme de prendre des mesures pour empêcher toute nouvelle diffusion de vidéos ou d’interviews de prisonniers de guerre et d’otages.

En outre, nous demandons que les organisations humanitaires internationales, telles que le Comité international de la Croix-Rouge, se voient accorder un accès immédiat et sans entrave à tous les lieux où des prisonniers de guerre et des otages arméniens sont détenus. Ceci est important pour le traitement adéquat de ces personnes, comme le stipulent les Conventions de Genève et d’autres traités internationaux applicables en matière de droits de l’homme.

Nous sommes prêts à travailler avec la communauté internationale pour remédier aux violations et assurer la protection des droits de toutes les personnes touchées par le conflit. Nous appelons tous les hommes d’État et toutes les organisations internationales à continuer d’exiger la libération immédiate et inconditionnelle de tous les Arméniens détenus illégalement par l’Azerbaïdjan ».

Source principale : aysor.am